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Je rêve d’un Noël vert : comment les changements climatiques transforment la culture des sapins de Noël dans le sud de l’Ontario

Date 5 Décembre 2025
Auteur Casey Clunas, Frances Delaney et Ryan Smith, Centre canadien des services climatiques ; Kelsey Leonard et Alison Clarke, Laboratoire des sapins de Noël de l'Université de Waterloo
Sujets Études de cas, Données climatiques en action, Prévisions saisonnières à décennales
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Introduction

Partout au Canada, la culture et la récolte des sapins de Noël constituent une tradition saisonnière importante, mais les changements climatiques modifient les endroits où ces arbres peuvent pousser et la manière dont ils peuvent prospérer. Les fermes de sapins de Noël ne servent pas qu’à embellir le temps g des fêtes : elles font partie du secteur horticole ornemental du Canada, une composante du secteur agricole qui a enregistré un chiffre d’affaires annuel total de 3,24 milliards de dollars en 2024[1]. Bien que ces cultures soient considérées comme ornementales, les fermes de sapins de Noël jouent un rôle essentiel dans le stockage continu du carbone, grâce aux arbres qui demeurent en place et aux sols qui les soutiennent. Elles contribuent aussi à la biodiversité, soutiennent l’économie des régions rurales et participent aux exportations canadiennes.

Les fermes de sapins de Noël sont présentes dans toutes les provinces, les plus nombreuses se trouvant en Ontario (418), en Colombie-Britannique (276), au Québec (257) et en Nouvelle-Écosse (213) en 2021[1]. Bien que les conditions de culture varient d’une région à l’autre, de nombreux producteurs doivent faire face à des températures plus élevées, à des saisons de croissance changeantes et à des conditions météorologiques plus variables. Comme les sapins de Noël ont besoin de six à douze ans pour atteindre leur maturité, ces longs cycles de production augmentent leur exposition aux changements climatiques, aux insectes nuisibles, aux maladies et aux événements extrêmes.

Cet article explore la manière dont les changements climatiques remodèlent la culture des sapins de Noël, en mettant particulièrement l’accent sur le sud de l’Ontario, l’une des principales régions productrices du pays et une zone qui connaît déjà des tendances de réchauffement climatique rapide.

Encadré 1 : Le saviez-vous ? En 2021, au Canada, plus de 20 000 hectares (200 kilomètres carrés) de terres étaient consacrés à la culture de sapins de Noël.[2] Ces exploitations produisent non seulement des sapins de Noël qui font partie intégrante de la culture canadienne, mais elles assurent également le stockage continu du carbone dans les arbres et les sols, améliorent la biodiversité et soutiennent les économies rurales.

Culture de sapins de Noël dans le sud de l’Ontario

Le sud de l’Ontario est l’une des régions les plus importantes pour la production de sapins de Noël au Canada, avec plusieurs centaines de fermes réparties dans toute la région, de Windsor à la région du Grand Toronto et de Hamilton, et à l’est vers Kingston et Ottawa. Comme le montre la figure 1, la production est concentrée le long du corridor du lac Huron et de la baie Georgienne, dans toute la région du Golden Horseshoe et dans les paysages agricoles mixtes de l’est de l’Ontario.

Le sud de l’Ontario abrite plusieurs espèces de sapins de Noël, notamment l’épinette blanche, le sapin baumier, le sapin de Fraser et le pin sylvestre, qui réagissent chacun différemment à la chaleur, à l’humidité et aux conditions du sol.

Les étés chauds, les longues périodes sans gel et les précipitations variables de la région rendent les facteurs liés au site, tels que le drainage, la texture du sol et l’exposition, particulièrement importants pour l’établissement et la croissance des arbres. Bien que de nombreuses exploitations agricoles fonctionnent avec succès dans ces conditions, le sud de l’Ontario se situe près de la limite supérieure de la plage de températures adaptées à plusieurs espèces de sapins de Noël traditionnels. Cela fait des changements de température, d’humidité et de cycles saisonniers un élément central à prendre en compte dans la planification à long terme, alors que les changements climatiques continuent de se produire.

Figure 1 : Carte des fermes de sapins de Noël dans le sud de l’Ontario

Impact des changements climatiques sur les exploitations de sapins de Noël

Le réchauffement climatique modifie les conditions de croissance des sapins de Noël, affectant leur aptitude, les extrêmes saisonniers et la dynamique des ravageurs. Les sections ci-dessous résument les principaux défis liés au climat auxquels sont confrontés les producteurs.

Modification des zones climatiques

Dans la figure 2, la zone verte représente la fourchette climatique centrale de l’épinette blanche, c’est-à-dire les conditions dans lesquelles l’espèce a tendance à pousser le plus vigoureusement dans son aire de répartition naturelle. La zone brune indique la fourchette climatique plus large, où l’espèce est encore capable de survivre ou d’être cultivée avec succès, même si sa croissance peut être plus lente ou plus variable.

Figure 2 : Fourchettes actuelle (1971-2000)[3] et future (2041-2070, SSP585)[4] de Picea glauca (Moench) Voss (épinette blanche). Traduction : « Legend » (Légende) : « Range » (Aire de répartition), « Core » (Aire de répartition centrale).

Dans sa fourchette naturelle, l’épinette blanche occupe une grande variété de climats, allant des environnements frais et à saison estivale courte de la région subarctique occidentale aux étés plus longs et plus chauds de la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Dans le sud de l’Ontario, où la culture des sapins de Noël est bien établie, les conditions climatiques historiques se situent près de la limite chaude de cette distribution (panneau de gauche de la figure 2). Bien que l’épinette blanche soit élevée en adaptabilité, sa croissance est étroitement liée à la température, à la disponibilité en humidité et à la durée de la saison de croissance. Les conseils destinés aux producteurs de sapins de Noël le confirment, soulignant que l’épinette blanche a tendance à mieux pousser dans des sites frais, humides et bien drainés, tandis que des conditions chaudes, sèches ou mal drainées peuvent réduire sa croissance et sa qualité, même lorsque l’espèce peut survivre[5]. Si l’on se projette vers 2041-2070 dans un scénario à émissions élevées (panneau de droite de la figure 2), la fourchette d’adaptation de l’épinette blanche devrait se déplacer vers le nord. Pour la majeure partie du sud de l’Ontario et une grande partie du nord des États-Unis, on s’attend à ce que les conditions climatiques futures se situent en dehors de la zone optimale pour cette espèce. Afin de fournir une base plus claire et plus pertinente au niveau local pour comprendre les projections climatiques futures, le tableau 1 se concentre sur les variables climatiques précédemment utilisées dans les études sur la croissance de l’épinette blanche dans le sud de l’Ontario et du Québec.[6]

Tableau 1 : Conditions climatiques de trois fermes de sapins de Noël dans le sud de l’Ontario

CaractéristiqueConditions climatiques historiques* (1971–2000)Conditions climatiques futures* (2041–2070 – scénario à émissions élevées)
Thamesville, ONEast Linton, ONPakenham, ONThamesville, ONEast Linton, ONPakenham, ON
Température annuelle moyenne (°C)8,96,85,911,9 à 14,410,0 à 12,59,2 à 11,6
Température annuelle maximale (°C)13,311,211,316,3 à 18,914,3 à 17,014,5 à 16,9
Température annuelle minimale (°C)4,52,40,57,6 à 9,75,6 à 8,13,9 à 6,3
Saison sans gel (saison de croissance) (jours)179160145205 à 240191 à 227163 à 196
Degré-jours au-dessus de 10 °C1429105111441882 à 25041449 à 20661552 à 2128
Précipitations annuelles (mm)9291084926951 à 10371129 à 1207996 à 1059
Précipitations totales estivales (mm)240235243201 à 250200 à 249228 à 264

* Données moyennes sur 30 ans provenant de Donneesclimatiques.ca pour Thamesville, East Linton et Pakenham, en Ontario.

Les trois endroits devraient connaître un réchauffement, avec des saisons de croissance plus longues, un nombre de degré-jours plus élevé et des précipitations annuelles légèrement plus importantes d’ici 2041-2070 dans un scénario à émissions élevées. Ces changements indiquent généralement des conditions plus favorables pour les espèces tolérantes à la chaleur (et moins favorables pour les espèces adaptées aux climats froids). Ces projections indiquent également que le stress thermique risque de devenir un problème plus important, que les précipitations seront plus variables et que le risque de sécheresse estivale sera plus élevé, même si les précipitations annuelles restent identiques ou augmentent. Ces projections climatiques futures ont été utilisées pour créer le panneau de droite de la figure 2, qui indique que les conditions climatiques dans le sud de l’Ontario deviendront moins propices à l’épinette blanche.

Phénomènes météorologiques extrêmes et de sévérité

Les phénomènes météorologiques violents, tels que les vagues de chaleur, les pluies torrentielles, les sécheresses et les vents élevés, posent des défis aux producteurs des secteurs agricole et forestier, y compris aux producteurs de sapins de Noël. Les vagues de chaleur extrêmes, par exemple, constituent une menace sérieuse pour les arbres, en particulier les jeunes arbres.[7],[8] Parallèlement, les changements dans les régimes de précipitations, qu’il s’agisse d’inondations excessives ou de sécheresses prolongées, peuvent stresser les arbres et modifier les conditions du sol, ce qui affecte la productivité globale des exploitations agricoles.

La sécheresse et les phénomènes météorologiques extrêmes ont également des répercussions sur les espèces de sapins de Noël du Canada. Certaines espèces sont plus résistantes à la sécheresse que d’autres, mais les périodes de sécheresse prolongées peuvent tout de même avoir des effets dévastateurs. Les producteurs canadiens constatent les effets de la sécheresse (en anglais seulement), notamment le brunissement des aiguilles des arbres matures, tandis que les semis développent des systèmes racinaires peu profonds qui sont vulnérables à des phénomènes tels que les inondations. De plus, les tempêtes violentes et les vagues de chaleur peuvent endommager ou détruire les cultures, et dans certaines régions, le risque d’incendies de forêt ajoute une autre source d’incertitude.

Encadré 2 : Canicule de 2021 et sapins de Noël (en anglais seulement): L’année 2021 a été marquée par des conditions météorologiques extrêmes dans la province de Colombie-Britannique. La canicule estivale et les inondations extrêmes ont eu un tel impact sur l’approvisionnement en sapins de Noël qu’IKEA n’a pas pu vendre de sapins naturels cette année-là en raison de pénuries d’approvisionnement. Avec des températures atteignant 45 °C dans certaines régions, on s’attendait à perdre jusqu’à 1 000 plants à cause des températures caniculaires.

Insectes nuisibles et maladies

Les hivers plus chauds, les saisons de croissance plus longues, la forte précipitation et les conditions plus humides que la normale contribuent à accroître la pression exercée par les insectes nuisibles sur les fermes de sapins de Noël. Dans de nombreuses régions du Canada, on observe déjà une augmentation de la pression exercée par ces insectes et les maladies.[9] La température est un facteur clé du développement des insectes : si chaque espèce a besoin d’une certaine quantité de chaleur accumulée pour accomplir son cycle de vie, le rythme et le moment de son développement varient en fonction des températures saisonnières.

C’est là que les degré-jours (DJ) – une mesure de la chaleur accumulée au-dessus d’un certain seuil de température – deviennent une variable climatique précieuse pour les producteurs. En calculant les DJ, les producteurs peuvent estimer le moment où se produisent des événements biologiques clés tels que l’éclosion des œufs, le développement des larves ou l’infection par des maladies, ce qui leur permet d’élaborer des stratégies de lutte antiparasitaire plus efficaces[10].

Par exemple, le puceron du sapin, un ravageur courant des sapins de Noël au Canada, devient particulièrement nuisible au cours de sa deuxième génération, qui apparaît généralement après l’accumulation de 150 à 200 DJ supérieurs à 10 °C.[11],[12]

 

Avec le réchauffement climatique, on s’attend à ce que le nombre total de DJ supérieurs aux seuils critiques augmente, ce qui pourrait permettre l’apparition de plusieurs générations d’insectes nuisibles au cours d’une même saison ou avancer leur émergence dans l’année[13]. Cela pourrait non seulement aggraver les pressions actuelles exercées par ces insectes, mais aussi introduire de nouveaux ravageurs dans des régions où ils n’étaient auparavant pas viables.

Encadré 3 : Laboratoire des sapins de Noël de l’Université de Waterloo. Les défis uniques auxquels sont confrontés les producteurs de sapins de Noël nécessitent des recherches et des solutions ciblées. Le Laboratoire des sapins de Noël est un laboratoire de recherche spécialisé et une ressource clé pour les producteurs, qui contribue à la recherche appliquée afin d’aider à accroître la résilience et la croissance de l’industrie au Canada.

Comment les produits de prévision saisonnière peuvent-ils aider à maintenir les lumières (de Noël) allumées ?

Les prévisions saisonnières, actuellement disponibles auprès d’Environnement et Changement climatique Canada et à venir sur Donneesclimatiques.ca, fournissent des indications sur la façon dont les conditions de température et de précipitations à venir sont susceptibles de se comparer à la moyenne historique. Bien que les prévisions saisonnières ne prédisent pas le temps qu’il fera au jour le jour, elles offrent des informations utiles sur la probabilité de l’apparition de différentes situations météorologiques au cours des mois à venir.

Pour l’été 2026 (juin-août), les prévisions de température indiquent une probabilité élevée de conditions au-dessus de la normale dans le sud de l’Ontario (figure 3). Pour les producteurs qui gèrent des espèces sensibles à la chaleur, comme l’épinette blanche, ces informations peuvent aider à planifier à l’avance l’ombrage, l’irrigation et d’autres mesures visant à réduire le stress thermique. Comme les prévisions saisonnières sont mises à jour régulièrement et que leur « habileté » varie selon les régions, les producteurs devraient vérifier les mises à jour à l’approche de la saison.

Figure 3 : Prévisions de température pour juin à août 2026. Cliquez ici pour consulter les prévisions : Prévision saisonnière pour le Canada

Pour plus d’informations sur la manière d’interpréter les prévisions probabilistes saisonnières, consultez le Guide d’utilisation des prévisions saisonnières d’ECCC.

Bilan de la période des fêtes

Alors que les conditions climatiques continuent de changer, les producteurs de sapins de Noël travaillent de manière proactive pour gérer les nouveaux défis, qu’il s’agisse du stress thermique, de la sécheresse, des ravageurs, des maladies ou de la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes. Les projections climatiques et les prévisions saisonnières fournissent des informations pratiques qui facilitent à la fois les décisions quotidiennes et la planification à long terme.

Ensemble, ces outils aident les producteurs à anticiper les risques, à adapter leurs pratiques de gestion et à renforcer la résilience de leurs activités. Une adaptation continue sera essentielle pour maintenir un approvisionnement durable en sapins de Noël, ainsi que les économies rurales et les écosystèmes qui en dépendent.

Lorsque vous vous rendrez à la ferme ou au marché local pour acheter votre sapin de Noël cette année, pensez au travail accompli par les producteurs pour s’adapter au climat en changement et cultiver des arbres sains et locaux. Une fois les fêtes terminées, envisagez de donner une seconde vie à votre sapin en le broyant, en le recyclant ou en participant à d’autres programmes communautaires de réutilisation.

Encadré 4 : Une nouvelle vie pour les vieux sapins de Noël : Selon un mythe courant, les sapins de Noël naturels auraient un impact plus important sur l’environnement que les sapins artificiels. Cependant, les sapins de Noël naturels ont de nombreuses utilisations bénéfiques après avoir décoré votre maison pendant la période des fêtes[14]. Ils peuvent être broyés pour servir de paillis, le bois peut être recyclé et réutilisé, ou ils peuvent être utilisés dans des projets de restauration comme celui entrepris dans la zone de conservation Upper Credit à Alton, en Ontario (en anglais seulement). Dans ce cas, les sapins de Noël recyclés ont été utilisés comme dispositifs de capture des sédiments et pour prévenir l’érosion des sols le long des berges du ruisseau.

Références

[1] Agriculture et Agroalimentaire Canada. (2024). Aperçu statistique de l’industrie canadienne de l’horticulture ornementale, 2024. https://agriculture.canada.ca/fr/secteur/horticulture/rapports/apercu-statistique-lindustrie-canadienne-lhorticulture-ornementale-2024

[2] Agriculture et Agroalimentaire Canada. (2024). Aperçu statistique de l’industrie canadienne de l’horticulture ornementale, 2024. https://agriculture.canada.ca/fr/secteur/horticulture/rapports/apercu-statistique-lindustrie-canadienne-lhorticulture-ornementale-2024

[3] Natural Resources Canada. (2025). Site sur la rusticité des plantes du Canada, modèles et cartes spécifiques aux espèces végétales. Picea glauca (Moench) Voss. https://www.planthardiness.gc.ca/index.php?phz=p10007941971-2000&s=b&speciesid=1000794&m=7&lang=en#

[4] Natural Resources Canada. (2025). Site sur la rusticité des plantes du Canada, modèles et cartes spécifiques aux espèces végétales. Picea glauca (Moench) Voss. https://www.planthardiness.gc.ca/index.php?phz=p10000051971-2000&s=b&speciesid=1000005&m=7&lang=en

[5] Koelling, M. R., Hailigmann, R. (1993). Recommended Species for Christmas Tree Plantings In the North Central United States. Forest Ecology and Management. https://www.canr.msu.edu/uploads/234/84938/Recommended_Species_for_Christmas_Tree_Plantings-optimized.pdf

[6] Andalo, C., Beaulieu, J., Bousquet, J. (2005). The impact of climate change on growth of local white spruce populations in Quebec, Canada. https://www.cef-cfr.ca/uploads/Colloque/LectureBeaulieu.pdf

[7] Still, C. J., et. al. (2023) Causes of widespread foliar damage from the June 2021 Pacific Northwest Heat Dome: more heat than drought. Tree Physiology.

[8] Christmas Tree Lab. (2025) Protecting Ontario’s Christmas Tree Industry from Increasing Climate Change Risks. Waterloo Climate Institute Policy Brief. https://uwaterloo.ca/climate-institute/sites/default/files/uploads/documents/2025_policy-brief_leonard_final_compressed.pdf

[9] McCarthy, P. C., Adam, C. I. G. (2023) Insects and Diseases of Balsam Fir Christmas Trees. https://publications.gc.ca/collections/collection_2021/rncan-nrcan/Fo103-2-226-eng.pdf

[10] Portail ontarien pour la protection des cultures. (n.d.) Modèles de degrés-jours. Retrieved December 1, 2025 from https://portailprotectiondescultures.omafra.gov.on.ca/fr-ca/supporting-information/apples/pest-management/degree-day-modeling

[11] McCarthy, P. C., Adam, C. I. G. (2023) Insects and Diseases of Balsam Fir Christmas Trees. https://publications.gc.ca/collections/collection_2021/rncan-nrcan/Fo103-2-226-eng.pdf

[12] Fondren, K., McCullough, D. G., (2002) Biology and Management of Balsam Twig Aphid. Michigan State University Extension. https://www.canr.msu.edu/uploads/files/e2813.pdf

[13] Atlas climatiques du Canada. (n.d.) Les ravageurs forestiers et changements climatiques. Prairie Climate Centre. https://atlasclimatique.ca/les-ravageurs-forestiers-et-changements-climatiques

[14] Christmas Tree Farmers of Ontario. (n.d.) Real Tree Facts. https://www.christmastrees.on.ca/index.php?action=display&cat=11