Comprendre les trajectoires communes d’évolution socio-économique (SSP)

Découvrez la dernière série de scénarios d’émissions basés sur les trajectoires communes d’évolution socio-économique (SSP, de l’anglais Shared Socio-economic Pathway). Comprenez comment les SSP diffèrent des scénarios des profils représentatifs d’évolution de concentration (RCP pour Representative Concentration Pathways) et découvrez les considérations clés lors de l’utilisation des SSP dans les évaluations des risques climatiques.

Temps de réalisation
25 min

Sommaire

Découvrez la dernière série de scénarios d’émissions basés sur les trajectoires communes d’évolution socio-économique (SSP, de l’anglais Shared Socio-economic Pathway). Comprenez comment les SSP diffèrent des scénarios des profils représentatifs d’évolution de concentration (RCP pour Representative Concentration Pathways) et découvrez les considérations clés lors de l’utilisation des SSP dans les évaluations des risques climatiques

Introduction

Les ingénieurs, les planificateurs et les décideurs du pays utilisent de plus en plus des données de modélisation climatique pour soutenir l’élaboration de stratégies d’adaptation visant à renforcer la résilience face aux risques croissant liés aux changements climatiques. Les observations historiques seules ne suffissent pas pour évaluer les risques liés au climat futur. Les spécialistes qui utilisent les données sur le climat futur souhaitent savoir à quel point le climat futur sera différent de l’actuel, et donc quel sera l’ampleur du risque que celui-ci est susceptible d’engendrer dans les prochaines décennies, jusqu’à la fin du siècle. Toutefois, l’ampleur des changements climatiques à venir sera déterminée par les émissions de gaz à effet de serre qui, à leur tour, dépendent fortement des modes de croissance et de développement de la société. Ces modèles de croissance sont influencés par une série de facteurs, tels que la coopération internationale en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la volonté politique et les progrès technologiques. De plus, des changements aussi minimes de l’un de ces facteurs peuvent entraîner des résultats très différents. Par conséquent, plutôt que d’offrir aux spécialistes un seul ensemble de données sur le climat futur, il est préférable de mettre à disposition un éventail de scénarios de changements climatiques qui reflètent divers niveaux d’émissions de gaz à effet de serre. Il est important d’avoir une bonne compréhension de ces scénarios, en particulier leurs définitions et leurs principales différences, avant d’utiliser des données sur le climat futur.

Aujourd’hui, les scénarios utilisés pour caractériser les trajectoires potentielles du développement futur des sociétés humaines sont connus sous le nom de trajectoires communes d’évolution socio-économique, ou SSP (de l’anglais Shared Socioeconomic Pathway). L’objectif de cet article est de présenter les SSP, d’expliquer leurs similitudes et leurs différences par rapport aux profils représentatifs d’évolution de concentration (RCP) employés précédemment, et de fournir des conseils aux spécialistes sur les considérations à garder à l’esprit lors de la sélection des scénarios à utiliser.

Que représentent les trajectoires communes d’évolution socio-économique (SSP)?

Les trajectoires communes d’évolution socio-économique sont un ensemble de récits décrivant les trajectoires potentilles de développement futur de la société humaine, notamment en ce qui concerne l’utilisation des combustibles fossiles et les facteurs sociaux et économiques qui motivent cette utilisation. Ces trajectoires explorent un éventail d’avenirs technologiques, socio-économiques et politiques et examinent les défis en matière d’atténuation et d’adaptation1. Cinq scénarios ont été élaborés par la communauté scientifique internationale – le développement durable (SSP1), le développement intermédiaire (SSP2), la rivalité régionale (SSP3), l’inégalité (SSP4) et le développement à base de combustibles fossiles (SSP5) – qui permettent aux spécialistes d’étudier les changements climatiques dans le cadre d’une série de scénarios très différents.

Les cinq trajectoires SSP peuvent être caractérisées en fonction des défis socio-économiques qu’elles impliquent pour l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à celui-ci (figure 1). La trajectoire SSP1 (la durabilité), elle présente de faibles défis en matière d’atténuation et d’adaptation. Dans ce scénario, les politiques mettent l’accent sur le bien-être humain, les technologies énergétiques propres et la préservation de l’environnement naturel. À l’opposé, la trajectoire SSP3 (les rivalités régionales) se caractérise par des défis élevés en matière d’atténuation et d’adaptation. Dans cette trajectoire, qui s’appuie fortement sur les combustibles fossiles et une utilisation accrue du charbon, le nationalisme oriente les politiques et l’accent est mis sur les enjeux régionaux et locaux plutôt que mondiaux. Les autres SSP « remplissent le spectre » des futurs possibles. La trajectoire SSP4 (Inégalités), qui suit un avenir énergétique similaire à la trajectoire SSP1, est définie par des défis élevés en matière d’adaptation et de faibles défis en matière d’atténuation. La trajectoire SSP5 (le développement basé sur les énergies fossiles), également fortement dépendante des combustibles fossiles, notamment du charbon, se caractérise par des défis élevés en matière d’atténuation et de faibles défis en matière d’adaptation, tandis que la SSP2 (le milieu de route) présente des défis moyens en matière d’atténuation et d’adaptation et suit un développement équilibré de l’énergie.

Figure 1 : Les cinq trajectoires de scénarios basés sur les SSP utilisés dans les modèles CMIP6 et des défis plus ou moins élevés qui leur sont associés en ce qui concerne la mise en œuvre de stratégies d’atténuation ou d’adaptation.

Les récits des SSP donnent une description générale des trajectoires de développement, par exemple, pour la SSP1 (durabilité), « le monde s’oriente progressivement, mais de manière généralisée, vers une trajectoire plus durable, … la consommation est orientée vers une faible croissance matérielle et une moindre intensité des ressources et de l’énergie »1. Les récits sont cohérents en ce sens qu’ils décrivent « les principales tendances socio-économiques, démographiques, technologiques, de mode de vie, politiques, institutionnelles et autres »1 de chaque trajectoire et qu’ils étayent la manière dont ces informations sont quantifiées. Chaque récit est accompagné d’informations quantitatives sur les principaux facteurs du scénario tels que la population, la croissance économique et l’urbanisation. Pour transformer ces récits en scénarios contenant des projections quantitatives de l’utilisation de l’énergie, de l’utilisation des sols et des émissions de gaz à effet de serre et d’aérosols, des modèles d’évaluation intégrée (MEI; voir encadré 1) sont nécessaires.

Encadré 1 : Modèles d'évaluation intégrée

Les modèles d’évaluation intégrée sont des modèles informatiques complexes qui « combinent différentes sources de connaissances pour étudier comment le développement humain et les choix de société interagissent avec le monde naturel et l’affectent ».2 Ils examinent les facteurs qui influencent les émissions de gaz à effet de serre, tels que les choix d’utilisation de l’énergie, la technologie énergétique, les changements d’affectation des terres et les tendances sociétales. En reliant des modules représentant l’économie mondiale et ses systèmes énergétiques, terrestres et climatiques, ils peuvent étudier les rétroactions et les compromis et répondre aux questions « et si… ».
Tout comme il existe plusieurs modèles climatiques, il existe plusieurs MEI et chacun d’entre eux fournit une interprétation alternative des SSP.

Dans une famille de SSP donnée, il peut y avoir de multiples scénarios d’émissions menant à différents niveaux de forçage radiatif et, par conséquent, à une augmentation de la température moyenne globale (figure 3). Chaque SSP comprend un scénario « marqueur » (ou « de base » ou « de référence ») qui est considéré comme représentatif des conditions plus générales de la trajectoire. Ce scénario décrit une trajectoire de développement futur en l’absence de toute nouvelle politique climatique. Ces scénarios de référence ont servi de point de départ à l’élaboration des scénarios d’atténuation. Des hypothèses différentes concernant les ambitions en matière d’atténuation ou les contraintes sur le forçage radiatif peuvent conduire à des niveaux d’émissions différents au sein d’un même scénario socio-économique général. Par exemple, les scénarios, et SSP1-2.6 proviennent tous deux de la même famille socio-économique, soit la trajectoire SSP1 (Durabilité : Prendre le chemin vert), mais ont été contraints d’atteindre des objectifs différents en matière de forçage radiatif (1,9 Wm-2 et 2,6 Wm-2 en 2100, respectivement). Sur la base de ces contraintes, différentes mesures d’atténuation ont été appliquées pour élaborer ces deux scénarios dans le cadre du même scénario SSP.

Des scénarios basés sur le SSP ont été utilisés dans le plus récent ensemble d’expériences de modélisation climatique, connu comme la sixième phase du Projet d’intercomparaison de modèles couplés (CMIP6 pour Coupled Model Intercomparison Project 6). Les résultats de ces expériences ont donné une base pour l’évaluation des changements climatiques passés et futurs dans le sixième rapport d’évaluation (AR6) du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), tout comme les profils représentatifs d’évolution de concentration (RCP) ont été utilisées par les modèles climatiques CMIP5, qui ont servi de base au cinquième rapport d’évaluation du GIEC (AR5). Cinq scénarios SSP couvrant l’éventail des futurs plausibles du climat ont été retenus en priorité pour être utilisés dans les expériences du modèle climatique CMIP6 : SSP1-1.9 (le plus proche de l’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris), SSP1-2.6 (un scénario de 2°C à peu près égal à RCP2.6), SSP2-4.5 (à peu près égal à RCP4.5), SSP3-7.0 (un scénario moyennement élevé) et SSP5-8.5 (un scénario élevé similaire à RCP8.5).

 

 

Encadré 2 : Comprendre l'étiquetage SSP et RCP

Les scénarios basés sur le SSP sont étiquetés en fonction de la trajectoire et du niveau de forçage radiatif, par exemple « SSP5-8.5 ». « SSP5 » fait référence à la trajectoire socio-économique commune représentant un monde à forte consommation de combustibles fossiles, dans ce cas dominé par des défis d’atténuation. Par ailleurs, « 8.5 » fait référence au niveau de forçage radiatif (8,5 Wm-2) résultant des émissions de gaz à effet de serre dans ce scénario à la fin du siècle.

Pour les RCP, par exemple le RCP4.5, le chiffre se réfère simplement au niveau de forçage radiatif à la fin du siècle en Wm-2.

Figure 2: Séquence d’information utilisée pour prévoir les niveaux futurs de changements climatiques.
Figure 3: Modifié de Meinshausen et coll. (2020). Les scénarios de SSP et leurs cinq trajectoires socio-économiques. L’image montre des exemples de niveaux de température par rapport aux niveaux préindustriels. On y voit les températures historiques (bande jaune pâle à l’avant), les températures actuelles (2020; bloc blanc au milieu) et les ramifications des scénarios au cours du 21e siècle selon les cinq différentes trajectoires socio-économiques. Les petites barres horizontales noires sur les piliers 2100 pour chaque SSP indiquent des niveaux de température illustratifs pour la gamme de scénarios SSP qui étaient disponibles auprès de la communauté MEI au moment de la création des scénarios SSP de base. [Source : Meinshausen et al. (2020)3]

Quelles sont les différences entre les SSP et les RCP?

Bien qu’il existe plusieurs différences entre les SSP et les RCP, la différence fondamentale est liée à la manière dont les scénarios ont été élaborés, en particulier le contexte socio-économique dans les scénarios.

Les profils représentatifs d’évolution de concentration (RCP) ont été explicitement conçues pour être utilisées dans les modèles climatiques et étaient basées sur la gamme de forçage radiatif documentée dans la littérature sur les scénarios à l’époque.4 Bien que les RCP soient basés sur des ensembles de projections cohérentes en interne pour les émissions de gaz à effet de serre, les polluants atmosphériques et l’utilisation des sols (qui déterminent le niveau de forçage radiatif), il ne s’agit pas de scénarios entièrement intégrés comme les SSP. Il existe de nombreuses façons différentes de réaliser chaque RCP, c’est-à-dire que les caractéristiques socio-économiques conduisant à un niveau particulier de forçage radiatif ne sont pas normalisées comme elles le sont dans les SSP. Il est donc difficile d’établir une correspondance entre les changements sociétaux, tels que la population, l’éducation et les politiques gouvernementales, et les objectifs climatiques, tels que le maintien du réchauffement de la planète bien en dessous de 2°C.

En outre, les émissions des différents gaz à effet de serre sont légèrement différentes entre les RCP et les SSP (par exemple, le SSP5-8.5 a des émissions de CO2 plus élevées que le RCP8.5, qui a des émissions de méthane plus élevées). Cela conduit à des valeurs de forçage radiatif légèrement différentes à la fin du siècle. Ainsi, bien que les niveaux de forçage radiatif soient indiqués comme étant égaux (par exemple, RCP4.5 et SSP2-4.5), ils doivent être considérés comme des valeurs approximatives plutôt que comme des valeurs exactes à la fin du siècle. C’est l’une des raisons pour lesquelles les changements de la température moyenne globale associés aux RCP et aux SSP pour des niveaux comparables de forçage radiatif peuvent être légèrement différents, l’autre raison étant les différences dues aux progrès de la modélisation climatique entre CMIP5 et CMIP6.

Enfin, l’élaboration des SSP a été l’occasion de réexaminer les niveaux de forçage radiatif associés aux RCP. Deux scénarios d’émissions supplémentaires ont été identifiés comme prioritaires par le GIEC5 – SSP1-1.9 et SSP3-7.0. Le SSP1-1.9 est un scénario supplémentaire d’atténuation forte qui est conforme à l’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris de 2015. Le scénario SSP3-7.0 a été ajouté pour combler une lacune dans les RCP, à savoir un scénario supposant une réduction des contrôles de la pollution atmosphérique et donc une augmentation des émissions d’aérosols. Ce scénario suppose également l’absence de politiques climatiques supplémentaires, comme c’est le cas pour le SSP5-8.5.

 

Quels scénarios SSP seront sur DonneesClimatiques.ca?

DonneesClimatiques.ca héberge les projections obtenues à partir de trois scénarios (SSP1-­2.6, SSP2-­4.5 et SSP5-­8.5), illustrés ci-dessous. Ces scénarios ont été choisis parce qu’ils couvrent un large éventail de climats futurs possibles, que de nombreux modèles climatiques différents les ont utilisés pour faire des projections, et que leurs niveaux de forçage radiatif correspondent aux trois RCP (élevé [RCP8.5], moyen [RCP4.5] et faible [RCP2.6]) actuellement utilisés sur DonneesClimatiques.ca.

Illustration des changements de la température mondiale à la surface (par rapport aux niveaux préindustriels) selon les trois scénarios d’émissions basés sur les SSP qui seront accessibles sur DonneesClimatiques.ca. À noter que les incertitudes associées à chaque projection ne sont pas indiquées.

Il y a de légères différences entre les changements de la température moyenne mondiale associés aux RCP et aux SSP ayant des valeurs de forçage radiatif comparables, en raison de l’utilisation d’une combinaison quelque peu différente de gaz à effet de serre dans les SSP et de l’application de modèles climatiques plus récents que ceux employés avec les RCP.

Quels scénarios SSP devrais-je utiliser?

Chaque spécialiste utilisant des données sur le climat futur devra répondre à la question: « Quels sont les SSP à prendre en compte? ».  Pour ce faire, le spécialiste devra d’abord répondre à un certain nombre de questions, par exemple : Quelles sont les composantes de mon projet qui sont vulnérables aux changements climatiques? Quel niveau de risque suis-je prêt à assumer? Quelle est la durée de vie de mon projet?

Dans certaines situations, par exemple dans le cas d’une autoroute, les conséquences d’une fermeture due à une inondation extrême ou à un autre risque environnemental rare mais préjudiciable peuvent être très importantes et toucher la sécurité alimentaire locale, le PIB national et la sécurité publique. Par conséquent, un planificateur qui souhaite protéger cette route contre les menaces climatiques futures, les coûts d’adaptation du scénario SSP5-8.5 (à fortes émissions) jusqu’à la fin du siècle pourraient être jugés justifiés. Cependant, dans d’autres circonstances, quand les conséquences sont moins graves ou que la probabilité de l’événement dommageable est faible, s’adapter au scénario SSP5-8.5 peut ne pas être nécessaire ou économiquement viable. Mais, quels que soient le projet et la justification, la question du niveau de risque acceptable est complexe et nécessite certainement de discuter avec divers partenaires et groupes concernés pour comprendre le vaste éventail des répercussions et implications potentielles.

L’horizon de planification d’un projet est un autre facteur important à prendre en compte dans ce processus. Sur des périodes relativement courtes (dans la prochaine décennie), l’écart entre les projections de changements climatiques résultant des différentes SSP est petite. Dans ce cas, la prise en compte de n’importe quel SSP, plutôt que de s’appuyer uniquement sur des données historiques, peut être la considération la plus importante. Toutefois, après le milieu du siècle, les projections climatiques des scénarios divergent rapidement, ce qui pourrait entraîner des impacts très différents d’un scénario à l’autre.

Dans le cas d’applications non directement liées à l’adaptation, où déterminer la vulnérabilité et le risque n’est pas une part importante du projet, le choix du SSP peut être fondé sur d’autres facteurs. Par exemple, le scénario SSP5-8.5 prévoit le réchauffement climatique le plus élevé. En tant que telle, cette SSP présente un signal fort de changements climatiques par rapport au bruit de fond de la variabilité naturelle du climat. Le rapport signal/bruit élevé peut être utile dans certains contextes de recherche. La nature complexe du système climatique, des modèles climatiques et des facteurs humains rendent difficile la détermination exacte de l’évolution du climat futur.

Ce qui est certain, c’est que le climat futur sera différent du climat passé et du climat actuel. Quel que soit le SSP qui reflète le mieux la trajectoire d’atténuation du climat, une certaine quantité de réchauffement est déjà « bloquée ». En évaluant plus d’un avenir possible, nous pouvons mieux nous préparer à un éventail de résultats possibles.

Références

  1. Riahi K. et al. (2017) : The Shared Socioeconomic Pathways and their energy, land use, and greenhouse gas emissions implications : An overview. Global Environmental Change 42: 153-168. https://doi.org/10.1016/j.gloenvcha.2016.05.009
  2. Carbon Brief (2018): Q&A: How ‘integrated assessment models’ are used to study climate change. https://www.carbonbrief.org/qa-how-integrated-assessment-models-are-used-to-study-climate-change/
  3. Meinshausen et al. (2020): The shared socio-economic pathway (SSP) greenhouse gas concentrations and their extensions to 2500. Geoscientific Model Development 13: 3571–3605. https://doi.org/10.5194/gmd-13-3571-2020.
  4. van Vuuren DP, Edmonds J, Kainuma M. et al.(2011): The representative concentration pathways: an overview. Climatic Change109, 5. https://doi.org/10.1007/s10584-011-0148-z
  5. Chen, D., M. Rojas, B.H. Samset, K. Cobb, A. Diongue Niang, P. Edwards, S. Emori, S.H. Faria, E. Hawkins, P. Hope, P. Huybrechts, M. Meinshausen, S.K. Mustafa, G.-K. Plattner, and A.-M. Tréguier, 2021: Framing, Context, and Methods. In: Climate Change 2021: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change[Masson-Delmotte, V., P. Zhai, A. Pirani, S.L. Connors, C. Péan, S. Berger, N. Caud, Y. Chen, L. Goldfarb, M.I. Gomis, M. Huang, K. Leitzell, E. Lonnoy, J.B.R. Matthews, T.K. Maycock, T. Waterfield, O. Yelekçi, R. Yu, and B. Zhou (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA, pp. 147–286, doi:10.1017/9781009157896.003.

Pour toute question concernant la sélection de données climatiques historique, veuillez communiquer avec le Centre d’aide des services climatiques.