Donneesclimatiques.ca a fait l’objet d’une refonte majeure afin qu’il soit plus facile que jamais de trouver, de comprendre et d’utiliser des données climatiques de haute qualité. Découvrez la nouvelle version de Donneesclimatiques.ca.

Découvrez la nouvelle version de Donneesclimatiques.ca

Un moyen plus facile d’accéder, de visualiser et de télécharger des données climatiques

Date 12 septembre 2025
Auteur Donneesclimatiques.ca
Sujets Nouveauté à noter
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Introduction

Donneesclimatiques.ca a fait l’objet d’une refonte majeure afin qu’il soit plus facile que jamais de trouver, de comprendre et d’utiliser des données climatiques de haute qualité dans le cadre de votre travail.

Que vous soyez un utilisateur de longue date ou que vous visitiez le site pour la première fois, cette mise à jour apporte de puissantes améliorations basées sur les commentaires directs des praticiens à travers le Canada.

Qu’est-ce qui a été amélioré?

Donneesclimatiques.ca a fait l’objet d’une mise à jour majeure pour améliorer la convivialité et la clarté, sans compromettre la profondeur et la qualité des données. Les faits saillants sont les suivants :

  • Navigation plus facile – Le menu du site a été simplifié et les fonctions principales sont maintenant intégrées dans trois zones: Cartes, Téléchargement et Zone d’apprentissage. Les filtres sectoriels, la recherche de variables et la sélection régionale sont désormais intégrés directement dans ces outils.
  • Des obstacles plus faibles pour les non-spécialistes – De nouveaux textes d’aide et de nouvelles infobulles dans les zones Cartes et Téléchargements expliquent la signification et l’importance de chaque variable. Les utilisateurs qui ne sont pas familiarisés avec les données climatiques peuvent explorer en toute confiance.
  • Un meilleur outil de téléchargement – Les anciennes pages de téléchargement et d’analyse ont été combinées en un seul flux de travail. Plus d’informations à ce sujet ci-dessous.
  • Conception adaptée aux mobiles – La plateforme fonctionne désormais de manière plus fluide sur différentes tailles d’écran et d’appareils.
  • Une infrastructure prête pour l’avenir – Des mises à jour majeures en coulisses permettront d’intégrer plus rapidement de nouveaux ensembles de données et de répondre à l’évolution des besoins des utilisateurs.

Qui devrait utiliser Donneesclimatiques.ca

En bref, toute personne dont le travail est influencé par le climat. Bien que les données climatiques soient souvent associées à la planification d’urgence et à la conception d’infrastructures, elles soutiennent également le travail dans les domaines de l’agriculture, de la santé, des finances, des transports et bien plus encore. Qu’il s’agisse de planifier des systèmes d’eaux pluviales, de choisir des cultures ou de concevoir des bâtiments résistants à la chaleur, il est essentiel de disposer de données climatiques fiables.

Donneesclimatiques.ca a été conçu pour réduire les obstacles afin que les utilisateurs puissent accéder à des données qui font autorité sans avoir à assumer les coûts et la complexité d’une démarche individuelle. Soutenue par les principales organisations de science climatique du Canada, la plateforme fournit des outils et des conseils pour soutenir des décisions judicieuses dans tous les secteurs et toutes les régions.

Comment utiliser nos outils améliorés

 

Une Zone d’apprentissage plus complète

Aller à la Zone d’apprentissage →

La Zone d’apprentissage est idéale pour développer la culture climatique. Elle contient des connaissances fondamentales sur les changements climatiques et la science du climat, ainsi que des conseils pratiques sur l’application des données climatiques à des décisions du monde réel.

Le matériel des anciens modules sectoriels est désormais intégré dans la Zone d’apprentissage, et de nouveaux filtres facilitent la navigation par thème ou par secteur (par exemple, agriculture, bâtiments, santé, marine).

La Zone d’apprentissage est un excellent point de départ, que vous souhaitiez acquérir des connaissances sur le climat ou appliquer des données à un projet.

Une toute nouvelle interface pour Cartes

Aller à Cartes →

Nous avons intégré de puissantes fonctions de personnalisation à l’outil Cartes, ce qui vous permet de vous concentrer plus facilement sur les données les plus pertinentes pour votre travail. Nous allons vous guider à travers les étapes – du choix d’un ensemble de données à l’exploration des projections par région – afin que vous puissiez tirer le meilleur parti de ce que la carte a à offrir.

 

1. Choisir le bon jeu de données

Tout d’abord, vous devez choisir un ensemble de données, par exemple les . Chaque jeu de données contient une ou plusieurs variables, qui sont des indicateurs spécifiques des conditions climatiques. Par exemple, le jeu de données  comprend plus de 45 variables, telles que le jour le plus chaud, les degrés-jours de gel, la saison sans gel et les degrés-jours de refroidissement, ce qui permet aux utilisateurs d’étudier les changements projetés en fonction de différents scénarios d’émissions.

D’autres ensembles de données contiennent moins de variables, chacune étant adaptée à des objectifs spécifiques. Le jeu de données Normales Climatiques, par exemple, ne comprend que trois variables : la température maximale, la température minimale et les précipitations, représentant les moyennes historiques sur une période de 30 ans. Ces variables sont couramment utilisées pour les comparaisons de situation de départ ou pour contextualiser les événements extrêmes.

Certaines variables sont propres à des ensembles de données spécifiques. Par exemple, le changement du niveau de la mer et la hauteur d’élévation ne sont disponibles que dans le jeu de données des projections climatiques maritimes.

 

2. Trouver les bonnes variables

Il est facile de trouver des variables qui répondent à vos besoins. Vous pouvez effectuer une recherche par mot-clé ou naviguer par type de variable ou par secteur, comme l’agriculture, les bâtiments, la finance, la santé, la marine ou les transports. D’autres secteurs seront ajoutés dans les prochaines mises à jour.

Une fois qu’une variable est sélectionnée, vous pouvez personnaliser davantage la carte en explorant différentes options :

  • Périodes temporelles – telles que 2021-2050 ou 2071-2100 lorsque vous parcourez les projections climatiques futures, ou 1991-2010 lorsque vous regardez les normales climatiques récentes.
  • Scénarios d’émissions – basés sur les dernières les trajectoires communes d’évolution socio-économique (SSP) ou sur les profils représentatifs d’évolution de concentration (RCP) de la génération précédente. Vous pouvez également comparer les scénarios d’émissions en cochant la case « Comparer les scénarios », ce qui affichera deux cartes, chacune utilisant les scénarios sélectionnés, côte à côte.
  • Fréquences temporelles – telles que les valeurs mensuelles, saisonnières ou annuelles.
 

3. Explorer les cartes par géographie et régions interactives

Vous pouvez également orienter votre vision géographiquement. Nos cartes interactives peuvent être divisées en régions prédéfinies. Pour la plupart des variables, vous pouvez explorer les données pour :

  • Points de grille – petits carrés représentant des points spécifiques sur la carte.
  • Subdivisions de recensement – limites administratives des municipalités
  • Régions socio-sanitaires – zones alignées sur la planification de la santé publique
  • Bassins versants – zones de drainage hydrologique.

Dans Cartes, cliquer sur une région permet d’afficher ses valeurs médiane et étendue.

Cliquez sur « Voir les détails » pour obtenir plus d’informations sur la région, y compris des graphiques interactifs.

 
4. Comparer les projections futures et les données passées à l’aide des options de la carte

Vous pouvez utiliser les options de la carte pour choisir entre deux options de visualisation des données : Absolues et Delta. Par exemple, lorsque vous examinez la variable Jour le plus chaud pour Winnipeg :

  • Absolues affiche la valeur projetée réelle, par exemple, une médiane projetée du jour le plus chaud de 37,1 °C.
  • Delta affiche la différence entre la valeur projetée et une situation de départ historique, indiquant que le jour le plus chaud projeté à Winnipeg est entre +1,9 °C et +6,0 °C plus chaud que la moyenne réelle 1971-2000, ce qui se traduit par une augmentation médiane projetée de +3,1 °C de la température du jour le plus chaud.

Utilisez Absolues lorsque vous avez besoin de valeurs de planification spécifiques, et Delta lorsque vous souhaitez comprendre l’ampleur des changements climatiques projetés au fil du temps.

Une manière simplifiée de télécharger et d’analyser des données

Aller à Téléchargement →

La nouvelle page de téléchargement fusionne les anciens outils de téléchargement et d’analyse en une seule interface simplifiée. Cet outil vous guide dans les étapes suivantes

  • Sélectionner un ensemble de données et une ou plusieurs variables
  • Choisir votre région ou votre station via une carte ou une recherche
  • Définir des filtres tels que la période de temps, le scénario, le centile et la fréquence
  • Exporter les résultats au format CSV, NetCDF ou JSON.

Le nouvel outil de téléchargement prend également en charge l’analyse des seuils personnalisés. Cela signifie que vous pouvez calculer

  • le nombre de jours au-dessus d’une température personnalisée (par exemple >32°C au lieu d’un seuil par défaut)
  • Les cycles gel-dégel en utilisant les seuils que vous spécifiez (par exemple, franchissement de 0°C en un seul jour).
  • Accumulations de degrés-jours en utilisant une température de base de votre choix (par exemple 5°C ou 10°C, en fonction des besoins des cultures).

Ces options permettent une analyse des risques et une planification sur mesure, qu’il s’agisse d’évaluer l’aptitude des cultures, la durabilité des infrastructures ou les seuils liés à la santé.

Les données précalculées peuvent être téléchargées immédiatement. Les requêtes personnalisées sont traitées en arrière-plan et sont généralement envoyées à votre boîte de réception dans un délai de 30 à 90 minutes.

Moyens de trouver des informations et de l’aide

Le texte d’aide de Cartes et téléchargements peut vous aider à comprendre les outils au fur et à mesure que vous les utilisez – recherchez l’icône d’information : ⓘ.Si vous êtes bloqué ou si vous ne trouvez pas les informations dont vous avez besoin, contactez notre service d’assistance. Nous vous mettrons en contact avec un agent du Centre d’aide des Services climatiques spécialisé dans l’information sur le climat.

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Un moyen plus facile d’accéder, de visualiser et de télécharger des données climatiques

Date 11 septembre 2025
Auteur Ryan Smith, Centre canadien des services climatiques
Sujets Données climatiques en action
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Introduction

 

Chaque été, des milliers de Canadiens attachent leurs lacets  pour participer à des marathons, des semi-marathons et des courses communautaires. Ces événements permettent non seulement de tester l’endurance, mais aussi de célébrer la santé, la communauté et le plein air. Cependant, ils sont de plus en plus influencés par les réalités d’un climat en évolution. Les organisateurs se retrouvent en première ligne de l’adaptation, devant faire face à la hausse des températures, à un ciel enfumé et à des normes saisonnières changeantes.

 

 

Stress thermique et annulations de courses

 

En juin 2022, le marathon du Manitoba à Winnipeg a été brusquement annulé en cours de course en raison d’une chaleur et d’une humidité extrêmes. Les coureurs avaient à peine franchi la ligne de départ que les conditions devenaient dangereuses, de nombreux participants nécessitant des soins médicaux pour des maladies liées à la chaleur. Les organisateurs ont invoqué la santé et la sécurité des coureurs et des bénévoles comme leur priorité absolue et ont pris la décision difficile d’interrompre l’événement.

De telles perturbations sont de plus en plus fréquentes. Dans tout le sud du Canada, les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus sévères, en particulier à la fin du printemps et pendant les mois d’été, lorsque la plupart des courses sur route sont programmées.

Ces tendances soulèvent des questions difficiles pour les organisateurs d’événements. Les courses devraient-elles être organisées plus tôt dans l’année pour éviter les pics de chaleur ? Quels soutiens médicaux et d’hydratation sont nécessaires le jour de la course ? Et comment les organisateurs peuvent-ils utiliser les données climatiques pour prendre des décisions qui protègent la sécurité publique ?

Cet article utilise les projections climatiques de Donneesclimatiques.ca pour aider à répondre à ces questions.

 

Utiliser Donneesclimatiques.ca pour étudier l’avenir des marathons à Winnipeg

 

Température 

 

Les projections calculées à l’aide de la page de téléchargement de Donneesclimatiques.ca indiquent que le nombre de jours où la température dépasse 30 °C devrait augmenter considérablement, tant dans le scénario d’émissions modérées que dans celui d’émissions élevées (figure 1). À Winnipeg, la moyenne historique d’environ 11 jours où la température dépasse 30 °C pourrait plus que doubler d’ici le milieu du siècle et atteindre environ 90 jours d’ici la fin du siècle dans un scénario d’émissions élevées. Dans un scénario d’émissions modérées, Winnipeg devrait voir le nombre de jours où la température dépasse 30 °C doubler d’ici le milieu du siècle et pourrait atteindre environ 60 jours par an d’ici la fin du siècle. 

 

Figure 1 : Nombre projeté de jours où la température maximum dépasse 30°C dans un scénario d’émissions modérées (vert, SSP2-4.5) et dans un scénario d’émissions élevées (rouge, SSP5-8.5) de 1950 à 2100 (le gris délimite la période historique modélisée).

 

Humidex

 

L’indice Humidex combine la température et l’humidité en un seul chiffre pour refléter la perception de la température par une personne moyenne. Comme il tient compte des deux facteurs les plus importants qui affectent le confort en été (à savoir la température et l’humidité), l’indice Humidex est un meilleur indicateur de l’effet de la météo sur le corps humain que la température ou l’humidité seules. Selon le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, lorsque l’indice humidex est supérieur ou égal à 40, toute activité physique non nécessaire devrait être réduite, ce qui en fait un indicateur clair pour déterminer quand les marathons devraient être annulés.

 

Figure 2 : Nombre projeté de jours où l’indice humidex est supérieur à 40 dans un scénario d’émissions modérées (vert, SSP2-4.5) et dans un scénario d’émissions élevées (rouge, SSP5-8.5) de 1950 à 2100 (le gris délimite la période historique modélisée).

 

Historiquement, à Winnipeg, il n’y a pas eu beaucoup de jours où l’indice Humidex a dépassé 40 (généralement environ 2 jours par an) (figure 2). Cependant, d’ici 2050, la ville pourrait connaître 8 à 12 jours par an où l’indice Humidex sera supérieur à 40. D’ici 2100, la ville pourrait connaître beaucoup plus de jours de ce type : environ 16 dans un scénario d’émissions modérées et 47 dans un scénario d’émissions élevées. Ce nombre de jours où l’indice Humidex est supérieur à 40 pourrait modifier considérablement la disponibilité des dates  pour accueillir le marathon du Manitoba à Winnipeg.

 

Fumée des feux de forêt et préoccupations relatives à la qualité de l’air

 

Outre la chaleur extrême et l’indice humidex élevé, la fumée des feux de forêt est devenue une préoccupation croissante pour les événements en plein air. Les saisons des feux de forêt de 2023, 2024 et 2025 ont entraîné une détérioration de la qualité de l’air dans de nombreuses villes canadiennes, parfois pendant plusieurs jours ou semaines d’affilée. Au cours de l’été 2023, plusieurs courses dans le nord des États-Unis et l’ouest du Canada ont été raccourcies, reportées ou carrément annulées en raison de la fumée des feux de forêt, notamment des événements en Alberta et en Colombie-Britannique.

Déjà en 2025, les feux de forêt dans le nord et l’est du Manitoba, le nord de la Saskatchewan et le nord-ouest de l’Ontario ont déclenché des avis sur la qualité de l’air dans le centre et l’est du Canada. Ces conditions peuvent être particulièrement dangereuses pour les athlètes d’endurance, dont l’effort physique augmente leur respiration et leur vulnérabilité aux particules fines.

À l’aide de l’application « Projections de la météo des feux de forêt » (Projections de la météo des feux de forêt) de Donneesclimatiques.ca , nous avons examiné comment la durée de la saison des feux au Canada (voir encadré 1) pourrait changer à l’avenir (figure 3). Les résultats indiquent que la durée de la saison des feux devrait augmenter dans tout le pays. Dans la majeure partie des provinces des Prairies, on prévoit une augmentation de la durée de la saison des feux d’environ 15 jours dans un scénario à émissions élevées (RCP8.5) vers le milieu du siècle (2041-2070), par rapport à une référence de 1971-2000. Dans certaines régions, comme la côte de la Colombie-Britannique, les augmentations prévues dépassent 80 jours. Les projections relatives à la durée de la saison des feux n’estiment pas le nombre, la taille ou l’intensité des feux de forêt. Cependant, l’allongement de la saison des feux, ainsi que les projections qui montrent une augmentation de la sévérité des conditions météorologiques propices aux incendies, indiquent que le danger d’incendie au Canada devrait augmenter dans un climat en réchauffement. Une saison des feux plus longue entraîne généralement un risque accru de mauvaise qualité de l’air.

Encadré 1 : Qu’est-ce que la durée de la saison des feux ?La durée de la saison des feux est la période pendant laquelle le temps est suffisamment chaud pour entraîner un danger potentiel d’incendie de forêt. Dans cet ensemble de données, le début de la saison des feux est défini comme la date suivant trois jours consécutifs avec des températures maximales supérieures à 12 °C. La fin de la saison des feux est définie comme la date suivant trois jours consécutifs avec des températures maximales inférieures à 5 °C. La durée de la saison des feux (DSF) correspond au nombre de jours entre ces deux événements. Pour en savoir plus sur les projections de la météo des feux de forêt et sur l’utilisation de l’application sur Donneesclimatiques.ca, consultez : Application des projections de la météo des feux de forêt : exploration de l’onglet « En profondeur » — Donneesclimatiques.ca.

Figure 3 : Cette carte montre le changement absolu d’ici 2041-2070 par rapport à 1971-2000 dans la durée de la saison des feux selon le scénario d’émissions RCP8.5. La durée de la saison des feux représente le nombre annuel de jours pendant la saison des feux (jours avec un danger d’incendie mesurable). La saison des feux commence après trois jours consécutifs où les températures maximales diurnes sont supérieures à 12 °C. Elle se termine après trois jours consécutifs où les températures maximales diurnes restent inférieures à 5 °C. L’application interactive sur la météo des feux de forêt permet aux utilisateurs de survoler la carte pour obtenir des valeurs spécifiques, ainsi que de modifier la période, le scénario d’émissions, etc.

 

Planifier pour un climat en changement

 

Le réchauffement climatique augmente les risques et l’incertitude liés à l’organisation de marathons et d’autres activités récréatives communautaires. Pour les directeurs de course et les responsables de la santé publique, les implications des changements climatiques sont les suivantes :

  • Déplacer potentiellement des dates ou des heures de départ des courses vers des moments plus tôt dans la journée ou des périodes plus fraîches de la saison.
  • Surveiller les conditions météorologiques et la qualité de l’air dans les jours précédant l’événement.
  • Établir des seuils pour la modification ou l’annulation des courses en fonction des indices de chaleur, des niveaux d’humidité ou des niveaux de qualité de l’air.
  • Fournir des aides sur le parcours, telles que des stations de rafraîchissement, des zones ombragées, des tentes brumisantes et des réserves d’eau supplémentaires.

Si ces mesures peuvent nécessiter de nouveaux investissements et une nouvelle planification, elles offrent également l’occasion de renforcer la résilience et la sensibilisation. En prenant des mesures proactives, les organisateurs peuvent contribuer à garantir que les courses communautaires continuent de rassembler les gens en toute sécurité, même dans un climat en évolution.

Comprendre les conditions climatiques futures à l’aide de ressources telles que Donneesclimatiques.ca permet aux organisateurs d’événements et aux responsables de la santé publique de prendre des décisions éclairées pour soutenir la durabilité des marathons. Pour découvrir comment les changements climatiques peuvent avoir un impact sur les marathons dans votre région et pour prendre des décisions éclairées en matière de climat, nous vous encourageons à consulter Donneesclimatiques.ca pour obtenir plus d’informations, de ressources et d’études de cas.

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Date 1 septembre 2025
Auteur Frances Delaney, Centre canadien des services climatiques
Sujets Données climatiques en action
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Introduction

 

L’industrie viticole canadienne a connu une croissance constante au cours des dernières décennies, gagnant en notoriété grâce à ses cépages adaptés aux climats frais et à son vin de glace distinctif. Ses principales régions viticoles, qui s’étendent de la Colombie-Britannique à l’Ontario, en passant par le Québec et la Nouvelle-Écosse, dépendent d’une interaction complexe entre le climat, le sol et la géographie. À mesure que les conditions climatiques changent, les producteurs de vin commencent à réfléchir à la manière dont les variations de température, les précipitations et les conditions météorologiques extrêmes pourraient affecter la production de raisin, la qualité du vin et la viabilité à long terme des zones de culture traditionnelles[1].

Cet article s’appuie les ensembles de données et les outils disponibles sur Donneesclimatiques.ca pour illustrer comment on pourrait commencer à examiner les impacts potentiels des changements climatiques sur la production viticole dans la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique, et plus précisément à Poplar Grove. Plutôt que de proposer des prévisions définitives, l’analyse montre comment les informations climatiques accessibles au public, telles que les projections futures de la température pendant la saison de croissance et du risque de gel, peuvent soutenir et inspirer les discussions sur l’adaptation et la résilience dans le secteur viticole. En utilisant les données climatiques à l’échelle locale, les producteurs, les chercheurs et les décideurs politiques peuvent mieux évaluer les conditions futures et planifier le changement.

 

Quel est l’impact des changements climatiques sur le vin ?

Température pendant la saison de croissance

Eénéral, les climats où les températures pendant la saison de croissance sont plus fraîches ont tendance à produire des vins plus légers, avec une acidité élevée et aux saveurs plus délicates. À l’inverse, les climats plus chauds donnent souvent des vins plus corsés, avec une acidité plus douce et des arômes de fruits plus riches et plus foncés[2]  (voir le tableau ci-dessous pour plus de détails). À mesure que les températures augmentent, certaines régions viticoles traditionnellement fraîches pourraient devenir plus propices à la culture de cépages intermédiaires ou chauds, déplaçant ainsi la viticulture de climat frais vers le nord. Certaines régions de la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique, ont déjà connu un passage d’une viticulture de climat « frais » à une viticulture de climat « intermédiaire » au cours des 40 dernières années. [3]

Tableau tiré de : Jones, 2015. * Jones, 2015; ** Palate Club, 2025 ; ***Température moyenne pendant la saison de croissance (du 1er avril au 31 octobre)

 

Conditions météorologiques extrêmes

 

La hausse des températures et les changements climatiques pourraient entraîner des modifications dans la fréquence et la sévérité de plusieurs types de phénomènes météorologiques extrêmes à travers le pays, notamment les vagues de chaleur, les vagues de froid, les fortes pluies, les sécheresses et la grêle.

Les températures élevées accélèrent la maturation du raisin, ce qui entraîne une augmentation du taux de sucre et modifie l’équilibre entre l’acidité et les tanins dans le vin final. Lorsque les températures quotidiennes dépassent 30 °C, les vignes commencent à subir une baisse importante de la photosynthèse et de la production d’anthocyanes, ce qui peut réduire ou diluer la couleur du raisin. À 33 °C, les vignes peuvent subir une réduction significative de leur productivité, et à 40 °C, l’activité photosynthétique s’arrête complètement.[4] Au-delà des effets directs sur les vignes, les températures plus élevées augmentent également le risque de feu de forêt, autre préoccupation pour la production viticole (voir l’encadré 1).

Encadré 1 : Une menace insidieuse : la contamination par la fumée

Les feux de forêt peuvent endommager ou détruire les vignobles. Cependant, même les feux de forêt éloignés peuvent avoir un impact sur la saveur des raisins de cuve, en raison d’un phénomène appelé « contamination par la fumée ». Il s’agit du goût fumé et cendré des vins élaborés à partir de raisins qui ont été exposés à la fumée des feux de forêt pendant la phase de maturation. La contamination par la fumée peut entraîner des pertes financières considérables. Par exemple, l’Australie a perdu 400 millions de dollars australiens à cause des feux de forêt de 2020. Découvrez ici comment les

Les températures extrêmes à l’autre extrémité du spectre présentent également des risques. Les vagues de froid peuvent endommager les vignes (voir l’encadré 3 pour un exemple), tandis que trop de pluie pendant les vendanges peut fendre les baies et provoquer des maladies fongiques. Enfin, les sécheresses peuvent endommager les feuilles et les raisins, tandis que la grêle ou les orages peuvent abîmer ou endommager les raisins et réduire le rendement global et la qualité des raisins.[2]

Encadré 2 : Le gel de 2024 : les effets du gel sur les vignobles de l’Okanagan

En janvier 2024, une vague de froid intense a frappé la vallée de l’Okanagan, où les températures sont descendues en dessous de -20 °C pendant plusieurs jours. Cela a entraîné des pertes dévastatrices, avec 90 % de la production de raisins perdue. Le gouvernement de la Colombie-Britannique a autorisé les vignobles à importer des raisins et du jus pour produire leurs millésimes 2024 afin de « protéger les emplois et maintenir la vitalité culturelle et économique » de l’industrie.

Pour en savoir plus: La Colombie-Britannique autorise les vignobles à importer des raisins après des pertes « dévastatrices » dues à l’hiver | Radio Canada (en anglais seulement).

 

Utilisation de Donneesclimatiques.ca pour explorer les conditions climatiques futures

 

Compte tenu du lien étroit entre la production de raisins et les conditions météorologiques et climatiques, l’accès à des données climatiques localisées constitue un outil important pour la planification à long terme dans l’industrie viticole. Au cours des prochaines décennies, en particulier dans un scénario d’émissions plus élevées, on s’attend à ce que le climat du Canada subisse des changements majeurs, augmentant les risques auxquels sont confrontés la production de raisins et la viticulture.

Pour illustrer comment les données climatiques peuvent soutenir la planification à long terme dans l’industrie viticole, nous avons utilisé la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique, comme étude de cas. Plus précisément, nous avons utilisé le point de grille de 10 km sur 6 km de Poplar Grove, car cette petite zone compte environ 18 vignobles. Bien que cette analyse se concentre sur une seule région, l’approche peut être appliquée ailleurs au Canada. À l’aide des outils accessibles au public sur Donneesclimatiques.ca, nous montrons comment on peut commencer à explorer les impacts climatiques potentiels sur la culture du raisin et la production de vin dans différents scénarios futurs.

Nous avons examiné une sélection d’indicateurs climatiques pertinents pour la viticulture, notamment les températures moyennes pendant la saison de croissance, les jours de chaleur extrême (supérieure à 30 °C) et le risque de gel printanier, en utilisant des scénarios d’émissions intermédiaires (SSP2-4.5) et élevées (SSP5-8.5) de 1950 à 2100.

 

Températures moyennes pendant la saison de croissance

 

Nous avons utilisé la page Variable de Donneesclimatiques.ca pour calculer la température moyenne pendant la saison de croissance à Poplar Grove. Nous avons téléchargé les températures moyennes mensuelles pour tous les mois entre avril et octobre pour le point de grille de Poplar Grove. À partir de là, nous avons calculé les moyennes de la saison de croissance de 1950 à 2100 pour un scénario d’émissions faibles et élevées (SSP2-4.5 et SSP5-8.5, respectivement).

Figure 1 : Température moyenne pendant la saison de croissance (du 1er avril au 31 octobre) à Poplar Grove, en Colombie-Britannique, de 1950 à 2100.

Le graphique montre que les températures pendant la saison de croissance à Poplar Grove devraient augmenter au cours des prochaines décennies dans les deux scénarios d’émissions. La ligne noire représente les conditions climatiques passées basées sur des simulations de modèles, et les lignes colorées représentent l’éventail des futurs possibles, les lignes du milieu montrent la trajectoire médiane, ou « la plus probable », et les zones ombrées représentent l’éventail de variabilité attendue.

Si l’on examine la variabilité pour la période passée, l’extrémité la plus chaude de la fourchette modélisée suggère que Poplar Grove a peut-être déjà connu, depuis environ 2000, des années marquant une transition entre un climat « frais » et un climat « intermédiaire ». Au début, de telles années auraient été rares, voire inexistantes, mais elles deviennent plus plausibles à mesure qu’une plus grande partie de la zone ombrée se déplace vers la zone « intermédiaire ». Cela correspond aux conclusions de Hewer et Gough (2021), qui ont rapporté que la vallée de l’Okanagan a déjà effectué ce changement d’après les données observées.

Il est important de noter que les données historiques modélisées ne reproduisent pas exactement les conditions météorologiques quotidiennes ou annuelles telles qu’elles se sont produites. Ces données fournissent une version simulée du climat passé qui capture les tendances générales et la variabilité des conditions météorologiques observées. De ce fait, la trajectoire « la plus probable » (médiane) dans les résultats modélisés ne correspondra pas exactement aux données historiques observées. C’est plutôt la variabilité présentée dans le modèle qui englobe les résultats observés dans les registres réels, ce qui explique pourquoi la limite supérieure de la fourchette modélisée correspond au passage observé de la zone de climat « frais » à la zone « intermédiaire ». (Pour en savoir plus sur les données historiques modélisées, consultez : Données historiques modélisées — Donneesclimatiques.ca.)

Sur cette base, les projections montrent que le passage à des catégories climatiques plus chaudes à Poplar Grove n’est pas temporaire, mais qu’il est là pour durer. La trajectoire médiane, ou « la plus probable », dans les deux scénarios d’émissions atteint la catégorie climatique « intermédiaire » vers 2030, ce qui signifie que ce qui n’était autrefois observé qu’à la limite supérieure de la variabilité devient le climat typique de la région.

À partir de là, l’éventail des possibilités s’élargit. La médiane dans le scénario à faibles émissions continue d’augmenter progressivement, pour atteindre environ 16,5 °C à la fin du siècle. Poplar Grove reste dans la catégorie « intermédiaire » dans ce scénario. Dans le scénario à émissions élevées, la médiane augmente beaucoup plus fortement, passant dans la catégorie « chaud » dans les années 2060 et approchant les 20 °C à la fin du siècle, ce qui place la région dans la catégorie « très chaud » et la rend propice aux cépages adaptés aux climats les plus chauds.

Ces chiffres reflètent le point de grille de 10 km sur 6 km pour Poplar Grove. Au sein de ce point de grille, les « microclimats » façonnés par l’altitude, la pente, les plans d’eau et d’autres caractéristiques locales peuvent donner lieu à plusieurs catégories climatiques au sein d’un point de grille.  Dans ce cas, l’utilisation des valeurs de changement (également appelées « valeurs delta » sur Donneesclimatiques.ca) en conjonction avec les données historiques spécifiques au site peut fournir des projections plus précises du climat futur au niveau local.

 

Chaleur extrême

 

Pour évaluer le stress thermique, nous avons examiné le nombre de jours où la température pourrait dépasser 30 °C à Poplar Grove d’ici 2100. 

Figure 2 : Nombre de jours où la température dépasse 30 °C à Poplar Grove dans les scénarios d’émissions moyennes et élevées (SSP2-4.5 et SSP5-8.5, respectivement).

Le graphique montre que le nombre de jours où la température dépasse 30 °C à Poplar Grove devrait augmenter dans les deux scénarios d’émissions. Historiquement, la région a connu environ 17 jours de ce type par an (soit environ 2,5 semaines). D’ici la fin du siècle, dans un scénario à faibles émissions, ce nombre pourrait passer à environ 45 jours (soit environ 6,5 semaines) et jusqu’à 75 jours (plus de 10,5 semaines) dans un scénario à émissions élevées, soit une augmentation d’environ 58 jours (environ 8 semaines supplémentaires de chaleur extrême chaque année). Cette augmentation substantielle suggère que les risques liés à la chaleur, tels que la réduction de la photosynthèse et le stress thermique des vignes, pourraient devenir beaucoup plus fréquents.

 

Gel printanier

 

Nous avons également examiné le risque de gel printanier en examinant le nombre projeté de jours où la température minimale descend en dessous de 0 °C pendant la saison de croissance. Cela est important, car les vignes exposées à des températures inférieures à zéro peuvent subir des dommages au niveau de leur croissance végétative, et les gelées sévères (en dessous de -2,2 °C) peuvent réduire considérablement les rendements.

Figure 3 : Nombre projeté de jours avec une température minimale inférieure à 0 °C pendant la saison de croissance (du 1er avril au 31 octobre) à Poplar Grove dans les scénarios d’émissions moyennes et élevées (SSP2-4.5 et SSP5-8.5, respectivement).

Dans l’ensemble, un climat plus chaud se traduira par une diminution du nombre de jours où la température est inférieure à zéro pendant la saison de croissance (du 1er avril au 31 octobre) à Poplar Grove, en moyenne. La figure 3 montre que le nombre de jours de gel diminuera à l’avenir, avec aucun jour en dessous de 0 °C vers 2065 dans un scénario à émissions élevées, et moins d’un jour par saison de croissance dans un scénario à faibles émissions d’ici 2100.

 

Mesures d’adaptation

 

Les viticulteurs canadiens adoptent déjà toute une série de stratégies d’adaptation au climat pour relever les défis spécifiques à leur région.[5] Certaines de ces mesures comprennent, sans s’y limiter :

  • Planter et tester des cépages mieux adaptés aux conditions plus chaudes et plus tolérants à la sécheresse.
  • Créer des voiles d’ombrage pour fournir davantage d’ombre.
  • Planter à des altitudes plus élevées ou dans des zones plus fraîches.
  • Améliorer la gestion des maladies et appliquer des fongicides.
  • Améliorer les technologies d’irrigation et de drainage.
  • Planter des cultures de couverture.

Pour découvrir d’autres exemples d’adaptation dans l’industrie viticole, lisez cet article de Poirier et al., 2021 (en anglais seulement). Pour découvrir un exemple d’adaptation de l’industrie viticole au Canada, consultez le projet AgriRisk de la Nouvelle-Écosse et découvrez comment ils ont développé des outils de cartographie pour aider les viticulteurs : AgricRisk : Gestion des risques dans le secteur de la vigne et du vin en Nouvelle-Écosse.

 

Conclusion

 

Alors que les changements climatiques continuent de façonner le climat canadien, en particulier dans un scénario à émissions élevées, les viticulteurs devront faire face à une série de défis nouveaux et en constante évolution. Des variations de température pendant la saison de croissance à l’augmentation des pics de chaleur et à l’évolution des risques de gel, l’avenir de la viticulture au Canada dépendra de la capacité à anticiper et à s’adapter aux conditions climatiques locales.

Cet article montre comment les outils accessibles au public sur Donneesclimatiques.ca peuvent faciliter ce processus. En explorant les données spécifiques à Poplar Grove, dans la vallée de l’Okanagan, nous montrons comment on peut commencer à évaluer les impacts climatiques potentiels sur la culture du raisin et la production de vin. Ces outils permettent aux utilisateurs de visualiser les projections au niveau du point de grille (10 km sur 6 km), des bassins versants ou des municipalités, ce qui peut aider les producteurs, les chercheurs et les planificateurs à prendre des décisions éclairées sur les stratégies d’adaptation, du choix des cépages à l’ajustement des pratiques de plantation.

[1] Agriculture et Agroalimentaire Canada. 2023. Aperçu statistique de l’industrie fruitière du Canada, 2024.

[2] Jones, G. 2015. Climate, Grapes, and Wine. Consulté le 5 juin 2025 sur: GuildSomm International.

[3] Hewer, M. and Gough, W. 2021. Climate change impact assessment on grape growth and wine production in the Okanagan Valley (Canada). Climate Risk Management. DOI: https://doi.org/10.1016/j.crm.2021.100343.

[4] Hewer, M., & Brunette, M. 2020. Climate change impact assessment on grape and wine for Ontario, Canada’s appellations of origin. Reg Environ Change 20, 86 (2020). https://doi.org/10.1007/s10113-020-01673-y

[5] Poirier, E., Plummer, R., & Pichering, G. 2021. Climate change adaptation in the Canadian wine industry: Strategies and drivers. Canadian Geographies.  https://doi.org/10.1111/cag.12665

[6] Palate Club. 2025. Wine & Weather: The Best Climate for Grapes. Consulté le 27 juin 2025 sur : https://www.palateclub.com/climate-for-grapes/.

 

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Un moyen plus facile d’accéder, de visualiser et de télécharger des données climatiques

Date 19 juin 2025
Auteur Michael Morris, Centre canadien des services climatiques
Sujets Renseignez-vous sur les changements climatiques, Risques
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Introduction

Les vents forts peuvent endommager les bâtiments, perturber des industries comme la construction et la production d’énergie éolienne, et entraîner une hausse des coûts d’assurance.[1]   De nombreux utilisateurs de services climatiques s’intéressent à l’effet des changements climatiques sur la fréquence et l’intensité de vents violents. Entre 2018 et 2024, le Centre d’aide du CCSC a reçu près de 300 demandes de projections futures de la vitesse du vent. Malheureusement, les projections climatiques de la vitesse du vent pour le Canada, qui conviennent pour éclairer les mesures d’adaptation, sont limitées. Ce blogue examine comment la vitesse du vent au Canada peut être affectée par un climat qui se réchauffe, en mettant au premier plan les principaux systèmes météorologiques qui causent des vents extrêmes. Le blog décrit également certaines des limites associées aux ensembles de données historiques et futures sur les vents, en mettant l’accent sur l’utilité de ces données pour les évaluations des risques liés aux changements climatiques. Une attention particulière est accordée aux niveaux de confiance quant aux changements projetés de la vitesse du vent, puisque la confiance dans les projections futures des événements de vitesse de grands vents est généralement plus faible que pour des variables telles que la température et les précipitations.

Systèmes météorologiques à l’origine de vents forts

 

Au Canada, les vents extrêmes proviennent principalement de deux types de systèmes météorologiques : les cyclones extratropicaux (CET) et les tempêtes convectives. Ces systèmes se produisent dans des conditions météorologiques différentes. Les changements climatiques influencent la fréquence et l’intensité des conditions météorologiques susceptibles d’engendrer des CET et des tempêtes convectives. Pour plus de détails sur les vents attribuables à ces deux types de tempêtes, et notamment sur la manière dont ils sont affectés par les changements climatiques, consultez les encadrés ci-dessous.

Cyclones extratropicaux (CET)

 

Que sont les CET ?

Un CET est un système météorologique tournant à grande échelle centré sur une zone de faible pression atmosphérique. Les CET sont de très grosses tempêtes, dont la taille avoisine généralement les 1 000 km. Ils se forment généralement pendant les mois les plus froids. Ces systèmes sont à l’origine de vents forts et de fortes précipitations au Canada.Les CET se développent en raison du fort différentiel de température nord-sud entre les régions polaires et tropicales. Ce contraste de température crée une source d’énergie à grande échelle dans les latitudes moyennes (40ºN à 60ºN). De petites perturbations dans l’atmosphère peuvent puiser dans cette énergie pour se transformer en tempêtes à grande échelle appelées CET.

 

Les vents de CET et les changements climatiques

Puisque le réchauffement de l’Arctique est plus rapide que celui des autres régions, le contraste de température nord-sud s’affaiblit. Ce phénomène est susceptible de réduire la fréquence des CTE au fil du temps, ce qui pourrait entraîner, en général, une diminution du nombre de vents forts.[2],[3] L’évolution de l’intensité des CET est toutefois plus incertaine. L’intensité des CETpourrait diminuer pour la même raison que les CET pourraient devenir moins fréquents : une réduction de l’énergie disponible due à l’affaiblissement du contraste de température entre le nord et le sud. Cependant, il existe un autre mécanisme important qui pourrait renforcer les vents de CET. Lorsque la matière passe de l’état gazeux à l’état liquide, de l’énergie est libérée dans l’environnement. C’est ce qui se produit dans les CET lorsque la vapeur d’eau se condense en pluie liquide. Cette énergie peut accélérer la vitesse du vent dans les CET. Comme l’atmosphère se réchauffe sous l’effet des changements climatiques, elle peut contenir plus de vapeur d’eau.   Par conséquent, il pourrait y avoir plus d’énergie disponible pour intensifier les vents des CET. Des études utilisant des modèles climatiques à haute résolution indiquent qu’une humidité supplémentaire peut intensifier les CET déjà puissants. Cela pourrait conduire à des vents violents plus puissants.[4],[5] Dans l’ensemble, le consensus scientifique concernant les effets d’un climat en réchauffement sur l’intensité des CET reste mitigé : selon les détails considérés, le changement climatique pourrait soit affaiblir, soit renforcer les vents induits par les CET.[6],[7]

Tempêtes convectives

 

Qu’est-ce qu’une tempêtes convectives?

Les tempêtes convectives, y compris les orages, sont la principale source de vents forts pendant les mois les plus chauds du Canada.  Les tempêtes convectives sont plus localisées que les CET. Leur taille est généralement inférieure à 100 km.

 

Vents de tempête convectives et changements climatiques

Les vents convectifs se produisent souvent sous forme de rafales, qui sont des rafales de vent brèves mais intenses. Les recherches suggèrent que la fréquence des conditions propices aux tempêtes convectives est susceptible d’augmenter avec le réchauffement du climat.[8]

Une étude axée sur le Canada a conclu que les fortes rafales de vent (dont la vitesse dépasse 70 km/h) sont susceptibles de devenir plus fréquentes dans un climat qui se réchauffe.[9] Toutefois, puisque les tempêtes convectives sont souvent très localisées, il est difficile de les simuler à l’aide de modèles climatiques mondiaux ou régionaux (MCM et MCR).  La capacité limitée des MCM et des MCR à simuler les tempêtes convectives signifie que nous ne pouvons pas savoir avec certitude dans quelle mesure les vents convectifs deviendront plus forts dans un climat en réchauffement, ou s’ils changeront ou non.

Pour plus d’informations sur ce sujet, une analyse approfondie des orages et du changement climatique est disponible sur blogue. 

Les tornades et les ouragans se caractérisent également par des vitesses de vent élevées, mais ces phénomènes sont moins fréquents au Canada que les CETet les tempêtes convectives. Si vous êtes intéressé à en savoir plus sur ces types de conditions météorologiques extrêmes, consultez nos blogues sur les tornades et les ouragans.

Données sur le vent pour le Canada

 

Observations historiques

 

Deux principaux types de données d’observation de la vitesse du vent sont disponibles pour le Canada. Tous deux sont basés sur les observations des stations météorologiques.  Le jeu de données Données climatiques canadiennes ajustées et homogénéisées (DCCAH) est une source de données d’observation de haute qualité sur la vitesse du vent. Vous pouvez accéder aux DCCAH à l’aide de l’outil d’extraction de données climatiques.  Le jeu de données DCCAH fait l’objet d’un contrôle de qualité afin d’éliminer toute incohérence due à des facteurs non climatiques, tels qu’un changement dans les technologies de mesure. Il est donc l’ensemble de données le mieux adapté à l’évaluation des tendances à long terme.  Le jeu de données DCCAH comprend les vitesses de vent moyennes mensuelles. Cette périodicité est utile pour évaluer les tendances pluriannuelles, saisonnières et annuelles des vents moyens.  Cependant, les vitesses moyennes mensuelles sont peu utiles pour évaluer les vitesses de vent extrêmes, qui se produisent à l’échelle du jour ou de l’heure. Pour en savoir plus sur les observations des DCCAHet sur la manière dont les données sont développées.

Une analyse des DCCAH des observations de vent de 1950 à 2006 a révélé des tendances à la baisse des vitesses de vent saisonnières moyennes en toutes saisons dans la plupart des régions du Canada. [10]

L’exception est l’Arctique, où les données indiquent une augmentation de la vitesse moyenne du vent en toutes saisons, et la région maritime, où la vitesse moyenne saisonnière du vent augmente au printemps et à l’automne. La tendance à la diminution de la vitesse moyenne du vent dans la plupart des régions du Canada confirme la théorie de la « stagnation terrestre globale », qui décrit une tendance générale à l’affaiblissement de la vitesse du vent sur les terres , en partie à cause de l’augmentation de la « rugosité » de la surface , car la végétation et d’autres caractéristiques terrestres modifient l’écoulement du vent. [11] Toutefois, des études récentes remettent en question cette hypothèse et suggèrent que les tendances de la vitesse du vent observées récemment sont principalement dues à la variabilité naturelle du climat.[12] Il a donc été difficile de déterminer si la tendance à l’affaiblissement de la vitesse du vent est causée par des changements climatiques d’origine humaine.

La recherche montre des tendances mitigées en ce qui concerne les vitesses de vent historiques au Canada : alors que les données d’observation montrent que les vitesses de vent ont diminué dans la plupart des régions du Canada depuis le milieu du siècle dernier, certaines parties du Nord et de l’Atlantique du Canada ont connu une augmentation des vitesses de vent.

 

Figure : Tendances (m/s par décennie) de la vitesse moyenne annuelle du vent sur la période 1950-2014 à partir des observations de la vitesse du vent de l’AHCCD. Les couleurs bleues indiquent une diminution de la vitesse du vent, les couleurs rouges indiquent une augmentation.

Le deuxième type de données sur la vitesse du vent est constitué par les observations nonajustées, ou « brutes », des stations météorologiques. Ces données peuvent être utilisées pour évaluer les vitesses de vent extrêmes puisque des données horaires et quotidiennes sont disponibles. Les données brutes des stations ne sont pas ajustées à l’aide de la procédure d’homogénéisation appliquée aux DCCAH.   Pour la plupart des stations, ces données peuvent être consultées à l’aide de l’outil d’extraction des données climatiques. Pour en savoir plus sur la manière d’accéder aux données horaires de toutes les stations disponibles, veuillez cliquer sur ce lien.

Les observations horaires des stations ont été utilisées pour évaluer les tendances historiques de la vitesse des vents extrêmes au Canada. Les résultats indiquent des augmentations de la vitesse des vents extrêmes dans le Nord et des diminutions mineures dans la plupart des autres villes canadiennes. Cependant, la plupart des analyses des vitesses extrêmes des vents historiques au Canada révèlent que les tendances sont faibles ou peu robustes. [13],[14] Par conséquent, il est difficile de déterminer comment les changements climatiques peuvent affecter les vitesses extrêmes du vent.

Réanalyse

 

Les observations des stations représentent des observations historiques et sont limitées par le nombre de stations, la longévité des stations et la périodicité des mesures. Les stations sont peu nombreuses dans de nombreuses régions du Canada, en particulier dans le nord du pays.

Une autre source de données historiques sur la vitesse du vent est la réanalyse. Les réanalyses sont des données météorologiques produites par un modèle de prévision météorologique qui sont intégrées à des observations, ce qui les rend cohérentes avec les données historiques réelles et complètes sur le plan spatial. Le modèle est disponible sur une grille régulière, de sorte qu’aucun endroit ne manque. Les réanalyses peuvent être utilisées pour « combler les lacunes » lorsque les observations ne sont pas disponibles. La résolution spatiale des réanalyses est généralement plus élevée que celle de la plupart des données des modèles climatiques, car les réanalyses sont pour la plupart du temps produites à l’aide de modèles météorologiques, qui résolvent en règle générale des échelles spatiales plus fines que les modèles climatiques.   La plupart des modèles climatiques globaux (MCG) ont une résolution spatiale comprise entre 250 km et 100 km, tandis que les réanalyses ultra moderne ont une résolution spatiale de 30 km ou plus fine.

Il existe plusieurs ensembles de données de réanalyse . L’ensemble de données de réanalyse le plus utilisé est ERA5 [15], produit par le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT). ERA5 fournit des données horaires globales à une résolution de 30 km (~ ) de 1940 jusqu’à aujourd’hui (de nouvelles données sont ajoutées quotidiennement avec un retard d’environ 5 jours seulement).

La Réanalyse canadienne de Surface (RCaS, anciennement SRRD), développée par la Division de la recherche météorologique d’ECCC, se concentre sur le Canada.[16] La RCaS a une résolution spatiale de ~ 10 km et fournit des données horaires pour la période de 1980 à 2018. Veuillez consulter ce lien pour en savoir plus sur la RCaS  , y compris sur la manière d’accéder aux données.

Comme tous les extrants de modèles, les données de réanalyse ne sont pas toujours parfaitement cohérentes avec les observations. Plusieurs études ont montré que les données ERA5 sur la vitesse du vent sous-estiment les valeurs extrêmes au Canada.[17][18][19] Les développeurs du RCaS notent que la différence moyenne entre les données de réanalyse et les données observées sur la vitesse du vent (l’erreur quadratique moyenne, ou RMSE) est d’environ 2 m/s.  Cette différence est légèrement plus importante en hiver et au printemps, et plus faible en été et en automne. Une analyse détaillée des vents extrêmes à l’aide de la RCaS n’a pas encore été réalisée.

Projections des modèles climatiques

 

Les modèles climatiques mondiaux (MCM) sont des outils importants pour comprendre de nombreux aspects du climat futur, mais ils ne sont pas idéalement adaptés pour simuler la vitesse du vent près de la surface, en partie à cause de leur faible pouvoir de résolution spatiale (100 km à 250 km). Bon nombre des processus à l’origine des vents extrêmes, tels que la convection, nécessitent une résolution spatiale de 4 km ou moins pour être modélisés directement.[8] Les MCM ont également tendance à sous-estimer la fréquence des CET intenses par rapport aux modèles à plus haute résolution.[21],[22]

Pour affiner les projections des MCM, les climatologues utilisent des techniques de réduction d’échelle qui produisent des informations àplus haute résolution. La réduction d’échelle statistique conjugue des données d’observation à haute résolution avec des données provenant des MCM. Les observations quotidiennes à haute résolution de la vitesse du vent ne sont pas disponibles pour le Canada. Cela limite la possibilité d’appliquer des techniques de réduction d’échelle statistique aux données des MCM.

Une autre approche de la réduction d’échelle statistique est la réduction d’échelle dynamique à l’aide de modèles climatiques régionaux (MCR). Les MCR sont similaires aux MCM mais ont une plus haute résolution spatiale (mailles de grille plus petites) et simulent le climat d’une zone géographique limitée, comme l’Amérique du Nord. Les MCR combinent les données des MCM avec une représentation améliorée de la topographie et des processus climatiques physiques. La plupart des simulations des MCR disponibles pour le Canada ont une résolution spatiale comprise entre 25 et 50 km.  Cette résolution peut améliorer la représentation des CET intenses, mais ne permet pas de simuler les tempêtes convectives.[23] Les MCR qui simulent directement les tempêtes convectives nécessitent une grande puissance informatique pour fonctionner; c’est pourquoi ils ne sont principalement utilisés qu’à des fins de recherche.

Les modèles climatiques mondiaux sont conçus pour prévoir les changements climatiques, mais ne sont pas adaptés pour prévoir les vitesses extrêmes du vent avec une habileté élevée en raison de leur faible pouvoir de résolution spatiale. Par conséquent, les projections de la vitesse future du vent ne sont pas cohérentes entre les MCM, et la confiance dans les projections de la vitesse du vent est plus faible que pour d’autres variables telles que la température. Les projections des MCM relatives à la vitesse du vent sont donc mal adaptées aux évaluations des effets des changements climatiques et des risques qui y sont liés.

Les modèles climatiques régionaux produisent également des projections de la vitesse du vent. Les MCR ont une résolution spatiale plus fine que les MCM, mais leurs limites sont similaires. Les données des MCR sur la vitesse du vent peuvent être utiles pour contribuer à l’élaboration de plans à long terme, mais elles doivent être utilisées avec prudence. Par exemple, il serait prudent d’envisager la possibilité de vitesses de vent plus élevées dans un climat en réchauffement, même si les MCR ne prévoient que peu ou pas de changements dans les vitesses de vent extrêmes.

Où trouver les projections de vents extrêmes

 

Les parties prenantes peuvent encore avoir besoin d’examiner comment les vents extrêmes pourraient être affectés par les changements climatiques, même si les projections disponibles sont entachées d’une incertitude élevée et d’un faible degré de confiance. Un outil potentiellement utile est le l’explorateur de valeurs de calcul EVC) développé par le Pacific Climate Impacts Consortium (PCIC). L’EVC fournit des projections des pressions de calcul de vent pour des périodes de récurrences de 10 et 50 ans pour des niveaux de réchauffement planétaire compris entre 0,5 ºC et 3,5 ºC (par rapport à la situation de départ moyenne 1986-2016). Les projections ont été élaborées à l’aide du modèle climatique régional CanRCM4, avec ajustemenrts des biais à l’aide d’observations de stations interpolées. Les mêmes données ont été utilisées pour élaborer le rapport du gouvernement du Canada sur les Bâtiments et  infrastructures publiques de base résistants aux changements climatiques (BIPBRCC).[24] L’EVC et le rapport BIPBRCC décrivent la pression de calcul du vent comme une variable de « niveau 3 », ce qui signifie que le degré de confiance dans les projections est très faible. Les auteurs recommandent d’adopter une approche prudente pour estimer l’évolution des risques climatiques dans le cas d’incertitude importante. Pour les vents extrêmes, cela signifie qu’il faut envisager la possibilité d’une augmentation des phénomènes climatiques, d’autant plus qu’il existe de multiples façons dont les changements climatiques pourraient plausiblement renforcer les vents extrêmes.

Conscient de la difficulté que représente la mise à disposition dedonnées de calcul précises et de la nécessité de fournir des conseils sur leur utilisation, le Centre canadien des services climatiques (CCSC) a entrepris, en étroite collaboration avec l’équipe du BIPBRCC, de produire une série de résumés des valeurs futures de calcul des bâtiments.

Ces résumés, disponibles pour plus de 660 emplacements au Canada, comprennent un grand nombre de valeurs de calcul climatiques futures accessibles par l’intermédiaire de l’explorateur de valeurs de calcul de la PCIC, y compris la pression de la pluie chassée par le vent, les valeurs de calcul des surcharges neige, les valeurs de calcul des températures pour les jours chauds, et plus encore. Les résumés contiennent des conseils sur la façon dont les professionnels du bâtiment peuvent utiliser les données, y compris leur présentation par niveaux de réchauffement planétaire, dans un langage conçu pour s’aligner sur la publication de normes et de codes futurs. Les résumés comprennent également des liens utiles vers des sources où les lecteurs peuvent trouver des conseils plus approfondis.

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Conclusion

 

L’impact des changements climatiques sur les vents extrêmes en certains endroits du Canada est difficile à quantifier explicitement en raison de la complexité des processus atmosphériques et des limites des modèles climatiques. Il existe des indices qui démontrent que certains systèmes météorologiques, tels que les CET et les tempêtes convectives, pourraient se renforcer sous l’effet des changements climatiques, mais nous ne savons pas si les vents extrêmes deviendront plus fréquents ou plus intenses en conséquence. L’amélioration des modèles et les simulations à haute résolution peuvent réduire l’incertitude au fil du temps. Des outils tels que le l’explorateur de valeurs de calcul offrent des estimations actuelles des pressions de vent futures, aidant les parties prenantes à évaluer les risques potentiels et à se préparer à l’éventualité de vents plus forts. Compte tenu du faible niveau de confiance dans les projections de vent, il est prudent de planifier la possibilité d’une augmentation des vents extrêmes à l’avenir, même dans les endroits où les projections actuelles indiquent peu ou aucune augmentation.

Références

 

[1] Sandink, D., Kopp, G., Stevenson, S., & Dale, N. (2019). Increasing High Wind Safety for Canadian Homes: A Foundational Document for Low-Rise Residential and Small Buildings (62; ICLR Research Paper Series, p. 128). Institute for Catastrophic Loss Reduction.

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[12] Zeng, Z., Ziegler, A. D., Searchinger, T., Yang, L., Chen, A., Ju, K., Piao, S., Li, L. Z. X., Ciais, P., Chen, D., Liu, J., Azorin-Molina, C., Chappell, A., Medvigy, D., & Wood, E. F. (2019). A reversal in global terrestrial stilling and its implications for wind energy production. Nature Climate Change9(12), 979–985. https://doi.org/10.1038/s41558-019-0622-6

[13] Li, S., Irwin, P., Kilpatrick, J., Gibbons, M., & Valerie, S. (2017). A Review of Historical Extreme Wind Speeds in a Changing Climate At Some Major Canadian Cities. Leadership in Sustainable Infrastructure. CSCE Annual Conf. and Annual General Meeting, Montreal. https://legacy.csce.ca/elf/apps/CONFERENCEVIEWER/conferences/2017/pdfs/ENV/FinalPaper_850.pdf

[14] Leung, A. C. W., Gough, W. A., Butler, K. A., Mohsin, T., & Hewer, M. J. (2022). Characterizing observed surface wind speed in the Hudson Bay and Labrador regions of Canada from an aviation perspective. International Journal of Biometeorology66(2), 411–425. https://doi.org/10.1007/s00484-020-02021-9

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[16] Gasset, N., Fortin, V., Dimitrijevic, M., Carrera, M., Bilodeau, B., Muncaster, R., Gaborit, É., Roy, G., Pentcheva, N., Bulat, M., Wang, X., Pavlovic, R., Lespinas, F., Khedhaouiria, D., & Mai, J. (2021). A 10 km North American precipitation and land-surface reanalysis based on the GEM atmospheric model. Hydrology and Earth System Sciences25(9), 4917–4945. https://doi.org/10.5194/hess-25-4917-2021

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[22] Seiler, C., Zwiers, F. W., Hodges, K. I., & Scinocca, J. F. (2018). How does dynamical downscaling affect model biases and future projections of explosive extratropical cyclones along North America’s Atlantic coast? Climate Dynamics50(1–2), 677–692. https://doi.org/10.1007/s00382-017-3634-9

[23] Pryor, S. C., Nikulin, G., & Jones, C. (2012). Influence of spatial resolution on regional climate model derived wind climates. Journal of Geophysical Research: Atmospheres117(D3), 2011JD016822. https://doi.org/10.1029/2011JD016822

[24] Cannon, A. J., Jeong, D. I., Zhang, X., & Zwiers, F. (2020). Climate-resilient buildings and core public infrastructure 2020: An assessment of the impact of climate change on climatic design data in Canada (En4-415/2020E-PDF). Environment and Climate Change Canada. publications.gc.ca/pub?id=9.893021&sl=0

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Date 11 juin 2025
Auteur Geneviève Thouin, Fédération canadienne des municipalités et Rachel Malena-Chan, Casey Clunas, et Ryan Smith, CCSC
Sujets Adaptation, Bâtiments, Risques
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Les changements climatiques sont synonymes de changements dans les risques

La gestion des risques à l’échelle municipale nécessite une perspective stratégique à long terme. Les infrastructures telles que les routes, les ponts et les systèmes de distribution d’eau sont destinés à durer des décennies, de sorte que les choix effectués lors de leur conception et de leur construction influencent directement les risques auxquels les générations futures seront confrontées. Étant donné que le climat a déjà changé et continue de changer, les gestionnaires d’actifs peuvent utiliser les données climatiques pour mieux comprendre et planifier les risques associés.

« Les autoroutes résistantes au climat sont essentielles pour la Colombie-Britannique. La province a amélioré son infrastructure pour faire face à des événements météorologiques extrêmes plus fréquents à l’avenir ».

Rob Fleming, ministère des Transports de la Colombie-Britannique, 2023, s’exprimant sur la reconstruction des autoroutes après l’événement de rivière atmosphérique de 2021. Global News, novembre 2023.

Les changements climatiques sont sur le radar des gestionnaires de risques et des dirigeants municipaux depuis un certain temps, et il existe de multiples initiatives et outils disponibles pour soutenir les professionnels de la gestion des actifs dans leur préparation aux impacts croissants du réchauffement mondial.[1] Donneesclimatiques.ca est l’une de ces ressources qui réunit un réseau de fournisseurs de services climatiques pour soutenir les décideurs dans leurs efforts d’adaptation aux changements climatiques. Les données des modèles climatiques, disponibles sur Donneesclimatiques.ca, fournissent des projections de variables clés comme la température et les précipitations, qui peuvent être utilisées pour évaluer comment un bien sera affecté tout au long de sa durée de vie. Le Fonds municipal vert de la Fédération canadienne des municipalités (FCM) a mis au point un autre outil gratuit, un cours en ligne complet, à votre rythme, intitulé « Renforcer la résilience climatique grâce à la gestion des actifs  , afin d’aider le personnel municipal à apprendre comment tirer parti de leurs processus de gestion des actifs existants pour les aider à devenir plus résilients face aux changements climatiques.

Les changements climatiques ont déjà un impact sur nos actifs

 

Le climat a déjà changé et nous ne pouvons plus nous fier à la précision des données historiques pour faire des prévisions exactes pour l’avenir. La température mondiale a augmenté de plus de 1 °C au cours des 150 dernières années, et le Canada s’est réchauffé deux fois plus vite que le taux mondial et trois fois plus vite dans le Nord au cours des 120 dernières années.[2] Les phénomènes climatiques tels que les vagues de chaleur ont déjà un impact sur les communautés et mettent à rude épreuve les services d’urgence.[3] Ces dernières années, nous avons également été témoins de saisons de feux de forêt record[4] et d’inondations destructrices. [5]

Évaluer les effets des changements climatiques sur les actifs

 

Tout d’abord, il est important de définir ce que nous entendons par risque dans ce contexte. Le risque implique ici qu’un phénomène climatique est susceptible d’avoir un impact négatif sur quelque chose (ou quelqu’un). Le degré de vulnérabilité de cette « chose » ou de cette « personne », ainsi que son degré d’exposition à un phénomène climatique donné, est autant de facteurs qui entrent en ligne de compte dans le risque global.

Ensuite, il est important de comprendre la relation entre le climat et le temps. Le climat fait référence aux conditions moyennes sur de longues périodes et dans de vastes régions, et le temps fait référence aux conditions sur de courtes périodes dans des lieux distincts. Les changements dans le climat affectent les situations météorologiques, modifient les moyennes de température et de précipitations, intensifient certains types de conditions météorologiques extrêmes et modifient la probabilité d’événements extrêmes. Ensemble, ces changements peuvent créer de nouveaux phénomènes climatiques ou aggraver ceux qui existent déjà, tels que les inondations, les feux de forêt ou les chaleurs extrêmes.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Figure 1: Facteurs influençant le risque

Une modification des phénomènes climatiques peut donc entraîner une modification du risque global, mais cette relation n’est pas toujours simple. Les phénomènes climatiques se superposent à la vulnérabilité et à l’exposition, ce qui rend le cadre global du risque fluide et dépendant de nombreux facteurs différents (figure 1). Prenons l’exemple de l’impact des vagues de chaleur sur les populations les plus vulnérables de la société, qui peuvent ne pas avoir accès à l’air conditionné, avoir des problèmes de santé préexistants qui augmentent leur sensibilité à la chaleur, ou vivre seules sans personne pour s’occuper d’elles pendant l’événement. Ou encore, un feu de forêt est d’autant plus difficile à gérer lorsque certains itinéraires d’évacuation ont été coupés à cause d’une inondation antérieure (un exemple d’événement composé). Enfin, il est important de reconnaître que les risques peuvent évoluer au fur et à mesure que les biens vieillissent et se détériorent.

Comme le décrit Guy Félio, spécialiste de la gestion des infrastructures et de la résilience climatique, dans l’épisode 2, « Évaluations des risques climatiques et données climatiques », du balado de Donneesclimatiques.ca sur ce sujet, « il ne s’agit pas seulement des actifs, mais de la fonction de ces actifs au fil du temps ».[6] Pour comprendre l’ensemble des risques, il faut donc aller plus loin dans le détail.

Une matrice d’évaluation des risques est un outil couramment utilisé par les décideurs municipaux pour quantifier et illustrer les risques. Ici, les décideurs doivent d’abord déterminer comment la vulnérabilité et l’exposition se combinent pour décrire les conséquences associées à un phénomène climatique particulier. Ces conséquences peuvent prendre de nombreuses formes. Par exemple, il peut s’agir de dommages importants causés à un bâtiment par une crue soudaine, un débordement de ponceau qui entraîne la fermeture de services urbains essentiels comme les transports en commun,[7]   ou d’une forte augmentation des appels aux services d’urgence et de la nécessité d’héberger les personnes évacuées à la suite d’une inondation de grande ampleur.

La deuxième dimension de la matrice est la probabilité, c’est-à-dire une mesure de la probabilité d’un phénomène climatique particulier qui est prévue. Cette information peut parfois être difficile à trouver. Les courbes historiques d’intensité, de durée et de fréquence (IDF) des pluies sont souvent utilisées pour calculer la période de retour d’une tempête de pluie particulièrement intense. Cependant, d’autres sources de données et d’informations peuvent être utilisées pour déterminer la probabilité, par exemple en discutant avec des résidents de longue date pour voir s’ils se souviennent d’événements d’une ampleur similaire au cours de leur vie.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Figure 2 : Matrice d’évaluation des risques et notation des risques

L’intersection entre la probabilité et la conséquence qui en résulte est le risque. Dans la figure 2, les carrés colorés en vert foncé ou en vert clair présentent un risque relativement faible par rapport aux carrés jaunes et rouges. Un événement qui a très peu de chances de se produire, mais qui est associé à des conséquences importantes, peut présenter un risque similaire à un événement qui a très peu de chances de se produire, mais qui n’entraîne que très peu de perturbations.

Les changements climatiques affectent les risques de deux manières principales : tout d’abord, un phénomène climatique particulier pourrait être amené à se produire plus fréquemment à l’avenir. Visuellement, cela reviendrait à déplacer le marqueur de risque historique vers le haut de la matrice des risques. De même, l’évolution de l’intensité d’un événement déplace le marqueur de risque vers la droite sur ce diagramme, signalant l’augmentation des conséquences associées à un événement plus intense.

Des centres d’information tels que Donneesclimatiques.ca peuvent être utilisés pour trouver les informations nécessaires à l’évaluation des changements de fréquence et d’intensité. Un exemple serait l’utilisation des données IDF décalées dans le temps qui aident à démontrer l’effet de l’augmentation des températures sur les événements pluvieux de forte intensité. Des outils de formation tels que le cours en ligne de la FCM

« Renforcer la résilience climatique grâce à la gestion des actifs » permettent de développer les connaissances et les processus relatifs à l’utilisation de ces données pour éclairer les décisions.

Utiliser les évaluations des risques liés aux changements climatiques pour mieux gérer les actifs

 

Voici quelques moyens pour une municipalité d’intégrer les données relatives aux changements climatiques et l’évolution des risques qui en découle dans le travail de gestion des actifs :

  • Registre des actifs: Intégration des données climatiques dans un registre des actifs pour mettre à jour les attributs des actifs afin de mieux informer les évaluations de leur état et d’orienter les besoins d’entretien.
  • Gestion des risques: Anticiper et évaluer les risques, y compris les risques liés au climat, et savoir comment les atténuer.
  • Coût du cycle de vie: Incorporation de données climatiques dans l’évaluation des coûts du cycle de vie afin de tenir compte de l’impact potentiel des scénarios futurs de changements climatiques sur les besoins en matière d’entretien, de réparation et de remplacement.
  • Prestation de services durables: Prendre en compte les changements climatiques aujourd’hui et à l’avenir pour s’assurer que les actifs peuvent fournir des services d’une manière durable sur le plan environnemental et économiquement efficace à long terme.

Comme le montrent les exemples ci-dessus, il existe une formidable occasion d’améliorer la résilience des municipalités aux changements climatiques par le biais des processus de gestion des actifs. Fondamentalement, la gestion des actifs consiste à équilibrer les coûts, les opportunités et les risques par rapport aux niveaux de services souhaités. Une gestion efficace des actifs dépend de l’utilisation de données fiables pour guider les décisions. Les données nécessaires pour prendre des décisions mieux informées comprennent généralement des données sur les coûts des actifs et du cycle de vie, des informations sur les niveaux de service et des évaluations des risques. Les données climatiques complètent ces ensembles de données et, en les intégrant, les municipalités peuvent se faire une idée plus complète de la manière dont les phénomènes et les risques climatiques propres à un lieu peuvent avoir une incidence sur leurs infrastructures et, par conséquent, sur leur capacité à maintenir les niveaux de service attendus.

Un processus d’évaluation des risques climatiques offre également aux gestionnaires d’actifs une occasion importante d’intégrer des données démographiques et géographiques, ce qui contribue à améliorer la sensibilisation et la prise de décision pour les groupes méritant l’équité, qui sont souvent confrontés à des impacts disproportionnés des risques climatiques .[8]

Le cours en ligne gratuit de la FCM, que vous pouvez compléter à votre propre rythme, intitulé « Renforcer la résilience climatique grâce à la gestion des actifs » explique ces relations interconnectées. En suivant ce cours, les participants apprendront à :

  • Décrire les concepts de durabilité et de résilience par rapport à la gestion des actifs.
  • Expliquer l’impact des changements climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes sur les différentes régions et les différents groupes de personnes au Canada.
  • Appliquer le « Cadre sur les changements climatiques pour les niveaux de service et de risque » (le Cadre) dans votre gouvernement local.

Les apprenants sont impliqués par le biais de leçons, d’outils, d’exemples, de scénarios et d’un manuel pratique.

 

Figure 3: « Le cadre des changements climatiques pour les niveaux de service et de risque », tiré du cours en ligne de la FCM « Renforcer la résilience climatique grâce à la gestion des actifs ».

 

 

La première phase du cadre (figure 3) est celle où s’effectue la majeure partie de la collecte des données, notamment la compréhension des informations climatiques régionales et locales et des phénomènes climatiques. C’est au cours de cette phase du processus que les utilisateurs établissent les bases dont ils ont besoin pour l’évaluation des risques et la planification des mesures d’adaptation.

De nombreux gouvernements locaux au Canada ne disposent pas d’experts en données climatiques au sein de leur personnel, de sorte que la recherche et la compréhension des données climatiques peuvent parfois sembler déconcertantes. Le cours fournit des conseils au personnel municipal – qui n’est pas forcément expert en climatologie – sur la recherche et l’utilisation des données climatiques pour éclairer la prise de décision.  Lors d’un webinaire organisé par la FCM, intitulé « Données climatiques en action : Renforcer les projets d’adaptation municipaux », Casey Clunas, du Centre canadien des services climatiques, décrit quelques-uns des moyens faciles d’accès dont disposent les municipalités canadiennes pour se familiariser avec leurs propres données climatiques locales.

Dans le même enregistrement de webinaire, les présentateurs du comté de Dufferin, en Ontario, et de la ville de Calgary, en Alberta, décrivent comment ils ont trouvé et exploité leurs données climatiques pour éclairer leurs stratégies d’adaptation au climat et leurs évaluations des risques.

Mettre en pratique l’évaluation des risques climatiques

 

Alors que les professionnels de la gestion d’actifs intègrent les changements climatiques dans leur réflexion sur les risques, ils peuvent se tourner vers les fournisseurs de services climatiques pour comprendre comment le climat a changé et comment il changera selon les différents scénarios modélisés pour l’avenir.

Par exemple, lorsque la ville de Selkirk, au Manitoba, a voulu évaluer les risques que les changements climatiques feraient peser sur les actifs et les services municipaux, elle a sollicité l’aide de fournisseurs de données climatiques et de services climatiques. Leur expérience est résumée dans leur stratégie d’adaptation aux changements climatiques (2019-2029), et c’est un exemple fort de données climatiques en action.

L’équipe municipale a travaillé avec le Prairie Climate Centre (PCC) pour utiliser l’Atlas du climat (un site qui fournit des données et des cartes similaires à Donneesclimatiques.ca) et explorer les projections climatiques futures. En réunissant les données climatiques et les connaissances locales, l’équipe a pu établir une matrice des risques et l’utiliser pour orienter la discussion et la prise de décision sur les priorités en matière d’adaptation.

Cet exemple est une façon pour les communautés canadiennes de toutes formes et tailles d’entreprendre une évaluation des risques liés aux changements climatiques tout en profitant du vaste réseau de fournisseurs de services climatiques et d’outils de données climatiques disponibles.  En suivant l’exemple de Selkirk, vous pouvez utiliser la page Analyser de Donneesclimatiques.ca pour explorer des variables climatiques spécifiques, trouver des conseils et de l’information dans la Zone d’apprentissage, et découvrir des outils et des données supplémentaires comme les analogues spatiaux, l’humidex, l’information sur les IDF futurs et les zones climatiques des bâtiments dans l’ensemble du site Web. Nos partenaires et collaborateurs disposent d’encore plus de ressources et de soutiens, notamment le cours de la FCM intitulé « Renforcer la résilience climatique grâce à la gestion des actifs » pour développer vos propres capacités en matière de climat et de gestion des actifs, les phénomènes climatiques sur Ouranos, le Centre d’aide du CCSC, le Service d’assistance de CRACO , le Centre de soutien climatique pour la trousse sur le climat de LICCClimateWestCLIMAtlantic, et l’Explorateur de valeurs de calcul du PCIC..

L’infographie ci-dessous présente les étapes générales de la planification des mesures d’adaptation, dans lesquelles les données climatiques sont utilisées tout au long du processus, depuis la planification initiale jusqu’à l’évaluation des risques et la mise en œuvre des mesures d’adaptation.

Figure 4 : Cycle de planification des mesures d’adaptation

Les données peuvent aider à décrire les risques

 

En définitive, la recherche et la pratique nous montrent que le fait d’avoir en main des données sur les risques liés au climat ne se traduit pas automatiquement par une action. Le risque est un concept rempli de subjectivité, et les données climatiques seules ne peuvent pas nous dire exactement ce qui est à risque et quelles tactiques de gestion doivent être entreprises. Cependant, en travaillant avec des fournisseurs de services climatiques, les gestionnaires d’actifs et les dirigeants municipaux peuvent mettre les données climatiques en contexte et les utiliser pour construire un cadre de risque plus éclairé et faisant autorité. La mise en place d’une base solide de données et de planification peut en fin de compte mener à la mise en œuvre de mesures d’adaptation , telles que celles décrites dans les « Mesures d’adaptation pour mettre en œuvre la résilience climatique » du Fonds municipal vert.

Principaux points à retenir

 

  • Le climat a déjà changé par rapport aux normes historiques et continuera à changer.
  • Des variables telles que les précipitations et les températures sont liées à des phénomènes climatiques qui ont un impact sur les infrastructures ainsi que sur les services, les êtres humains et l’environnement.
  • L’augmentation des risques climatiques = nécessité d’une meilleure connaissance du climat dans le cadre de la gestion des risques.
  • Des outils et des services climatiques sont à votre disposition pour vous aider tout au long de votre parcours.

Participez à la conversation

 

Explorez Donneesclimatiques.ca dès aujourd’hui et découvrez des données climatiques à l’échelle du pays, des réductions d’échelle et des conseils propre à un secteur. Si vous souhaitez participer à la conversation sur les risques climatiques au Canada, abonnez-vous à notre bulletin et à Donneesclimatiques.ca sur les médias sociaux. Partagez avec nous vos expériences liées à l’intégration des changements climatiques dans les pratiques de gestion des risques, et consultez nos épisodes de balados sur le sujet :

Découvrez d’autres outils et connaissances pratiques qui aideront votre municipalité à exploiter les données climatiques pour une gestion résiliente des actifs, comme le cours « Renforcer la résilience climatique grâce à la gestion des actifs »  du Centre d’apprentissage du Fonds municipal vert FCM Connexion et restez au courant des nouvelles du Fonds municipal vert et des dernières ressources, des cours en ligne, des communautés de pratique et du financement.

Références

 

[1] Cours : Renforcer la résilience climatique avec la gestion des actifs | Fonds municipal vert Guide pour l’intégration des considérations relatives aux changements climatiques dans la gestion des actifs municipaux (fcm.ca) Parcours d’apprentissage : Résilience climatique et gestion des actifs | Fonds municipal vert ; The-BC-Framework_Primer-on-Climate-Change-and-Asset-Management.pdf (assetmanagementbc.ca) Dr. Infrastructure (doctorinfrastructure.com)Carrefour de connaissances de la Cohorte Climat du CNAM – Réseau canadien des gestionnaires d’actifs.

[2] Rapport sur les changements climatiques au Canada, 2019

[3] « Les premiers intervenants s’effondrent en larmes, sont trempés de sueur et malades à cause de la chaleur : Media-based composite narratives of first responders working during the 2021 Heat Dome – Tetzlaff – 2024 – American Journal of Industrial Medicine – Wiley Online Library.

[4] CIFFC_2023CanadaReport_FINAL.pdf

[5] Influence humaine sur les inondations de 2021 en Colombie-Britannique par Nathan Gillett, Alex Cannon, Elizaveta Malinina, Markus Schnorbus, Faron Anslow, Qiaohong Sun, Megan Kirchmeier-Young, Francis Zwiers, Christian Seiler, Xuebin Zhang, Greg Flato, Hui Wan, Guilong Li, Armel Castellan : : SSRN

[6] Épisode 2 : Évaluations des risques climatiques et données climatiques – Donneesclimatiques.ca

[7] Les inondations provoquées par la tempête transforment les rues de Toronto en rivières (citynews.ca)

[8] Fiche d’information : Pourquoi l’équité est importante dans l’adaptation climatique des municipalités | Fonds municipal vert

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Date 29 mai 2025
Auteur Donneesclimatiques.ca
Sujets Atlantique, Données climatiques, Nouveauté à noter
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Quoi de neuf ?

 

Donneesclimatiques.ca a récemment ajouté deux ensembles de données marines: l’ensemble de données sur le changement relatif du niveau de la mer (CRNM), mis à jour en utilisant CMIP6, et un nouvel ensemble de données sur les hauteurs d’élévation. Ces données fournissent des informations utiles à la planification des mesures d’adaptation côtière, à la conception des infrastructures et à l’évaluation des risques liés au changement du niveau de la mer induit par les changements climatiques.

Contexte

 

Le littoral canadien est de plus en plus exposé aux effets des changements climatiques, notamment à l’élévation du niveau de la mer et aux événements extrêmes liés au niveau de l’eau. Afin d’aider les planificateurs, les ingénieurs et les décideurs côtiers, Donneesclimatiques.ca donne désormais accès à deux ensembles de données complémentaires :

  • Ensemble de données sur le changement relatif du niveau de la mer (CRNM): Cet ensemble de données intègre les projections mondiales de l’élévation du niveau de la mer et les données locales sur le mouvement vertical du sol afin de fournir des estimations à haute résolution du changement relatif du niveau de la mer le long des côtes canadiennes. Dérivées des modèles climatiques globaux CMIP6, ces projections constituent une version mise à jour d’un ensemble de données précédent sur Donneesclimatiques.ca (CMIP5 Changement du niveau de la mer). L’ensemble de données CMIP5 restera disponible à des fins de comparaison.

  • Ensemble de données sur les hauteurs d’élévation: Cet ensemble de données fournit les élévations recommandées à ajouter à la conception des infrastructures en fonction des niveaux d’eau historiques et projetés. Il intègre les projections relatives au changement du niveau de la mer, les caractéristiques locales des marées et des ondes de tempête, ainsi que les incertitudes associées afin d’appuyer l’évaluation des risques d’inondation et la planification des
    infrastructures résilientes.

Note: L’ensemble de données sur les hauteurs d’élévation fournit des conseils généraux à l’échelle nationale, mais ne remplace pas les projections ni les évaluations des risques à l’échelle locale, particulièrement lors de la planification d’infrastructures critiques ou de développements spécifiques à un site. Il est recommandé de l’utiliser en complément de données locales plus détaillées, lorsque celles-ci sont disponibles.

Pourquoi ces ensembles de données sont-ils importants ?

Des données précises et localisées sur le changement du niveau de la mer sont essentielles pour élaborer des stratégies d’adaptation efficaces. L’ensemble de données sur les hauteurs d’élévation aide à déterminer de combien un bien, tel qu’un hôpital, une jetée ou une maison, doit être surélevé pour maintenir une probabilité acceptable d’inondation pendant sa durée de vie prévue. Parallèlement, l’ensemble de données CRNM permet aux utilisateurs d’explorer les projections relatives du niveau de la mer spécifiques à un site et de comprendre comment les changements varient à travers le Canada en raison de facteurs régionaux tels que le mouvement vertical du sol, les courants océaniques et les effets gravitationnels.

Ces ensembles de données sont particulièrement utiles pour :

  • les urbanistes et les ingénieurs côtiers qui élaborent des plans d’infrastructure résiliente
  • les professionnels de la gestion des urgences qui évaluent les risques d’inondation côtière
  • les gouvernements municipaux, provinciaux, territoriaux, et autochtones intégrant les projections climatiques dans leurs politiques
  • les chercheurs qui étudient les effets de l’élévation du niveau de la mer sur les écosystèmes et les communautés côtiers du Canada

Il convient de noter que le modèle de vitesse crustale utilisé pour les données sur le changement relatif du niveau de la mer disponibles sur Donneesclimatiques.ca est basé sur des mesures du mouvement des terres effectuées sur le substratum rocheux. Par conséquent, le modèle de vitesse crustale ne tient pas compte des effets locaux de subsidence et de compaction dans les endroits où l’on trouve une épaisse séquence de sédiments non consolidés, c’est-à-dire les grands deltas comme ceux qui se trouvent à l’embouchure du fleuve Fraser et de la rivière Mackenzie (James et al, 2021). Par conséquent, les projections du niveau de la mer dans ces endroits doivent être ajustées pour incorporer, si elles sont disponibles, les connaissances locales du mouvement vertical des terres. C’est la raison pour laquelle les données sur le mouvement vertical des terres provenant du modèle de vitesse de la croûte terrestre utilisé pour le changement du niveau de la mer sont fournies. Cela permettra aux utilisateurs d’éliminer les effets des mouvements verticaux des terres tels que calculés dans le modèle de vitesse de la croûte terrestre des données du changement du niveau de la mer trouvées sur Donneesclimatiques.ca en vue de les remplacer par des valeurs basées sur d’autres sources de connaissances locales des mouvements verticaux des terres.

Déploiement et disponibilité

Pour plus d’informations sur la manière d’utiliser ces ensembles de données et de les intégrer dans la planification des mesures d’adaptation, contactez le Centre d’aide des Services climatiques.

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Date 26 mai 2025
Auteur Donneesclimatiques.ca
Sujets Agriculture, Nouveauté à noter
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Quoi de neuf?

Donneesclimatiques.ca propose désormais une page d’accueil dédiée aux produits de prévisions saisonnières à décennales (S2D) avec des liens utiles et de nouvelles ressources dans la Zone d’apprentissage conçues pour aider les utilisateurs à accéder à ces prévisions et à les comprendre. Des cartes de prévisions interactives seront bientôt disponibles et fourniront des perspectives climatiques allant des prochains mois à la prochaine décennie, comblant ainsi l’écart entre les prévisions météorologiques à court terme et les prévisions climatiques à long terme.

« Les prévisions saisonnières à décennales peuvent aider les décideurs à planifier le mois prochain, la saison prochaine… jusqu’à 10 ans d’ici. » a déclaré Hayley Dosser, spécialiste des sciences physiques au Centre canadien des services climatiques (CCSC). « S’il y a un produit de prévision S2D que vous aimeriez voir sur Donneesclimatiques.ca, faites-le-nous savoir! »

Déploiement et disponibilité

 

  • Nouvelle page d’accueil S2DExplorez les liens vers les produits de prévisions existants, trouvez des réponses aux questions fréquemment posées et parcourez d’autres ressources de prévisions.
  • Articles de la Zone d’apprentissageApprenez-en plus sur les prévisions saisonnières, comment elles sont élaborées, en quoi elles diffèrent des projections climatiques et comment prendre en compte ces prévisions dans la prise de décision.
  • À venir en 2025 – Cartes interactives de prévisions S2D: Les prévisions climatiques saisonnières à décennales seront bientôt disponibles sur la page de cartes interactives de Donneesclimatiques.ca. Cette fonctionnalité fournira des informations sur les prévisions spécifiques à chaque emplacement dans un format convivial.

Donnez votre avis!

 

Souhaitez-vous partager votre avis sur l’utilisation des prévisions saisonnières à décennales dans votre travail? Nous serions ravis de vous entendre!

Cliquez ici pour nous faire part de vos commentaires et nous aider à améliorer nos services. Nous vous contacterons.

Pourquoi ces produits de prévision sont-ils importants?

 

Les prévisions S2D donnent un aperçu des tendances climatiques attendues sur des échelles de temps plus longs que les prévisions météorologiques, mais plus courts que les projections climatiques, contribuant ainsi à combler une lacune importante en matière d’information climatique. Ces prévisions sont (ou pourraient être) utiles à différents secteurs à bien des égards, notamment:

  • Agriculture: planification du choix des cultures, prévisions de rendement, semis et récoltes
  • Gestion des ressources en eau: optimisation du niveau des réservoirs et stratégies d’atténuation des risques d’inondation
  • Énergie: anticipation de la demande saisonnière de chauffage et de climatisation, ainsi que la capacité de production d’énergie hydroélectrique
  • Préparation aux catastrophes: aide à l’évaluation des risques de sécheresse, d’inondation et de feu de forêt

« Les prévisions S2D sont plus complexes à interpréter que les prévisions météorologiques. Les prévisions qui seront disponibles sur Donneesclimatiques.ca sont conçues pour être claires et faciles à comprendre », a ajouté Hayley Dosser. « Nous voulons nous assurer que les Canadiens et Canadiennes puissent tirer parti des données scientifiques produites par Environnement et Changement climatique Canada pour éclairer leurs décisions. »

Les prévisions saisonnières à décennales disponibles sur Donneesclimatiques.ca seront probabilistes: elles fourniront des informations sur la probabilité qu’une saison soit plus chaude ou plus froide et plus humide ou plus sèche que la normale. En tenant compte de ces différents résultats, les décideurs peuvent faire preuve de jugement et de tolérance au risque lorsqu’ils utilisent ces prévisions dans leur planification.

Abonnez-vous à l’infolettre de Donneesclimatiques.ca, et suivez-nous sur les médias sociaux pour être parmi les premiers informés de la mise en ligne de ces nouveaux produits interactifs.

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Date 7 mai 2025
Auteur Donneesclimatiques.ca
Sujets Nouveauté à noter
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Date 27 mars 2025
Auteur Donneesclimatiques.ca
Sujets Agriculture, Renseignez-vous sur les changements climatiques, Carte du mois
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Introduction

 

Dans cette série, nous examinons plusieurs cartes des changements climatiques disponibles sur Donneesclimatiques.ca. Ce mois-ci, nous nous concentrons sur les cartes montrant les changements projetés de la date du dernier gel de printemps – la date moyenne du calendrier à laquelle les températures minimales restent systématiquement au-dessus de 0°C. Le dernier gel printanier constitue une étape clé de la saison, comme nous le verrons plus en détail par la suite.

L’importance de la date des dernières gelées de printemps

 

Le dernier gel de printemps marque le début approximatif de la saison de croissance pour les cultures et les plantes sensibles au gel. La date du dernier gel de printemps est établie lorsque la température la plus faible de la journée reste supérieure à 0°C pendant un jour consécutif (avant le 15 juillet).

Les changements de la date du dernier gel de printemps ont des implications pour l’agriculture, l’horticulture et les écosystèmes naturels. Une date du dernier gel de printemps plus  précoce  peut prolonger la période de végétation, ce qui permet d’effectuer des cycles de plantation supplémentaires et de cultiver des plantes qui ont besoin de périodes de croissance plus longues. Cependant, une saison de croissance plus précoce peut également accroître la vulnérabilité aux gelées tardives, qui peuvent endommager les jeunes plantes.

Au-delà de l’agriculture, les changements dans les dates du dernier gel de printemps affectent les écosystèmes. De nombreuses espèces végétales et pollinisateurs dépendent des indices de température saisonniers pour les événements de leur cycle de vie tels que la floraison, la migration et la reproduction. Si ces indices changent, des décalages dans les calendriers écologiques pourraient se produire, affectant la biodiversité et la dynamique du réseau trophique.

Déchiffrer le message de la carte

 

La partie gauche de la figure ci-dessous compare deux périodes : la période de référence  historique modélisée (1961-1990 ; petite carte en médaillon) et la date médiane projetée du dernier gel de printemps pour la période futur (2051-2080)  selon le scénario SSP5-8.5,  qui correspond au scénario associé au réchauffement projeté le plus élevé sur Donneesclimatiques.ca (plus grande carte).

En outre, les cartes plus petites sur le côté droit de la figure présentent l’éventail des valeurs projetées pour la période 2051-2080, en mettant en évidence les 10e et 90e centiles. Ces centiles représentent la dispersion des résultats au sein de l’ensemble de 26 modèles, le 10e centile indiquant un dernier gel de printemps précoce et le 90e centile un dernier gel de printemps tardive. Ces cartes sont incluses car, comme nous le verrons par la suite, il est essentiel de comprendre la variabilité des dates du dernier gel de printemps pour une planification efficace de l’adaptation.

Aperçu des cartes

 

La carte révèle que le dernier gel de printemps devrait se produire plus tôt dans la saison dans l’ensemble du Canada. L’évolution vers des conditions sans gel plus précoces est particulièrement visible dans les régions méridionales, où l’activité agricole est la plus importante.

Bien que ces cartes statiques illustrent efficacement les grandes tendances du changement, il peut être difficile d’en extraire des valeurs précises lorsqu’elles sont visualisées à l’échelle nationale. Cependant, les cartes sur Donneesclimatiques.ca permettent aux utilisateurs de zoomer et de cliquer sur des régions spécifiques pour obtenir des dates précises pour le dernier gel de printemps. Le tableau ci-dessous met en évidence des faits saillants à travers le Canada pour donner une idée plus précise des projections régionales. Pour explorer une version interactive et trouver la date du dernier gel de printemps pour votre communauté, visitez la sur Donneesclimatiques.ca.

Introduction

 

Dans cette série, nous examinons plusieurs cartes des changements climatiques disponibles sur Donneesclimatiques.ca. Ce mois-ci, nous nous concentrons sur les cartes montrant les changements projetés de la date du dernier gel de printemps – la date moyenne du calendrier à laquelle les températures minimales restent systématiquement au-dessus de 0°C. Le dernier gel printanier constitue une étape clé de la saison, comme nous le verrons plus en détail par la suite.

Mises en garde importantes concernant les cartes

 

Il est important de noter que ces cartes illustrent des valeurs moyennes à long terme, sur trente ans, dérivées d’un ensemble de 26 modèles globaux du climat. La date réelle du dernier gel de printemps variera encore d’une année à l’autre. Certaines années, un dernier gel précoce peut être abrogée par un épisode de froid inattendu, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les cultures et les écosystèmes.

En outre, les lecteurs doivent garder à l’esprit que ces cartes sont basées sur un seul scénario d’émissions : SSP5-8.5, qui, comme mentionné ci-dessus, représente le niveau le plus élevé de changements climatiques projetés disponible sur Donneesclimatiques.ca. La plateforme fournit également des projections pour trois autres scénarios : SSP1-2.6, SSP2-4.5 et SSP3-7.0. Il est important d’examiner les changements projetés selon divers scénarios pour mieux comprendre les résultats  potentiels du climat à venir.

Il convient également de mentionner que des régions telles que la côte ouest du Canada, en particulier des zones comme Vancouver et Victoria, connaissent des climats doux où les gelées sont plus rares. Par conséquent, les changements dans les dates du dernier gel de printemps sont moins pertinents dans ces régions.

Il est essentiel de comprendre cette variabilité pour la planification des mesures d’adaptation. Les agriculteurs, les jardiniers et les gestionnaires des terres doivent tenir compte de l’ensemble des résultats potentiels lorsqu’ils planifient la saison de croissance. Pour en savoir plus sur les ensembles de modèles climatiques, consultez l’article de la Zone d’apprentissage consacré à ce sujet.

 

Les changements climatiques et leurs implications pour l’agriculture

 

Avec les changements climatiques, les agriculteurs canadiens sont confrontés à de nouveaux défis et à de nouvelles opportunités. L’allongement de la période de végétation offre la possibilité de diversifier les cultures, mais il s’accompagne d’une augmentation des risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les sécheresses.. Par ailleurs, les variations des dates du dernier gel de printemps pourraient perturber le calendrier des épidémies de ravageurs et favoriser la propagation des maladies des plantes, ce qui nécessiterait d’adapter les stratégies de gestion agricole.

Pour s’adapter efficacement, les producteurs agricoles devraient intégrer des pratiques intelligentes en matière de climat, telles que la sélection de variétés de cultures résistantes, l’ajustement des calendriers de plantation et la mise en œuvre de mesures de protection contre le gel. Pour plus de ressources sur les changements climatiques et l’agriculture, consultez notre article : Soyez intelligents face au climat : Ressources pour le secteur agricole.

Ces faits saillants soulignent l’importance d’une planification proactive face aux changements climatiques. La réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre est essentielle si nous voulons limiter les effets les plus sévères du réchauffement, tandis que les mesures d’adaptation peuvent aider les communautés et les industries à se préparer à l’évolution des conditions.

Pour explorer d’autres cartes climatiques, y compris les changements projetés dans la date du dernier gel de printemps selon différents scénarios d’émissions et périodes, visitez notre page de cartes interactives sur Donneesclimatiques.ca.

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Un moyen plus facile d’accéder, de visualiser et de télécharger des données climatiques

Date 27 mars 2025
Auteur Ewa Jackson et Curniss McGoldrick, ICLEI Canada, avec la contribution de l'équipe de Donneesclimatiques.ca
Sujets Adaptation, Agriculture
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Introduction

 

L’industrie canadienne du sirop d’érable est profondément ancrée dans l’histoire et la tradition, remontant à des siècles, lorsque les peuples autochtones ont découvert le processus d’entaillage des érables pour en extraire la sève. Aujourd’hui, le Canada est le premier producteur mondial de sirop d’érable, contribuant à plus de 70 % de l’offre mondiale, la majorité provenant du Québec (89,9 %), du Nouveau-Brunswick (5,1 %), de l’Ontario (4,8 %) et de la Nouvelle-Écosse (moins de 1 %)[1]. La production de sirop d’érable est non seulement un moteur économique important pour le Canada – les exportations canadiennes de produits de l’érable s’élevant à 615 millions de dollars en 2023 – mais elle relie également des générations de producteurs et de consommateurs à travers le pays et le monde. À bien des égards, c’est une source de fierté nationale.

Cependant, les impacts des changements climatiques posent un défi croissant à la production de sirop d’érable, nécessitant une adaptation pour assurer la viabilité à long terme de l’industrie. Les changements de température et les variations des cycles saisonniers affectent l’écoulement de la sève, ce qui peut réduire les rendements et les retombées économiques. Des mesures proactives peuvent contribuer à préserver la valeur économique de l’industrie et son importance culturelle.

Les érables, et la sève qu’ils produisent, sont très sensibles au climat. La qualité et la quantité de sirop peuvent être affectées par de nombreux facteurs climatiques, notamment les températures hivernales froides, les cycles gel-dégel et le moment du dernier gel printanier. Dans cet article, nous expliquons comment les données climatiques de Donneesclimatiques.ca peuvent être utilisées pour analyser les changements de ces variables climatiques dans votre région afin d’orienter les décisions concernant la production future de sirop d’érable.

Comment les changements climatiques affectent-ils la production de sirop d’érable ?

 

Le climat du Canada se réchauffe à un rythme presque deux fois plus rapide que la moyenne mondiale[2], l’hiver étant la saison la plus touchée par le réchauffement[3]. Ce réchauffement pourrait avoir plusieurs répercussions sur la production de sirop d’érable.

Des « saisons des sucres » plus courtes et moins prévisibles

La sève coule lorsque les températures diurnes dépassent 0 °C et que les températures nocturnes descendent en dessous de zéro. Ces cycles gel-dégel créent des changements de pression dans les érables à sucre, permettant à la sève de couler. Les températures plus chaudes font que la saison de production de sève d’érable commence plus tôt et se termine plus tôt, avec moins de nuits froides pour provoquer ces cycles gel-dégel essentiels.

En Nouvelle-Écosse, où les rendements en sève ont diminué de 40 % au cours des 15 à 20 dernières années, la saison commence en moyenne 5 jours plus tôt (d’une date de début moyenne du 16 au 23 mars de 1986 à 1990, au 6 au 11 mars de 2009 à 2013)[4]. D’autres recherches dans ce domaine suggèrent que la saison de la sève dans l’est du Canada pourrait commencer 15 à 19 jours plus tôt d’ici la fin du siècle (par rapport à 1971-2000) et sera plus variable dans un scénario d’émissions élevées[5].

Stress et mortalité accrus des arbres

La hausse des températures et l’évolution des précipitations pourraient rendre les érables plus vulnérables aux parasites et aux maladies. En outre, les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses, les vagues de chaleur, les tempêtes de verglas et les tornades, stressent davantage les arbres et réduisent les rendements (encadré 1).

Perte de températures froides

Partout au Canada, les hivers se réchauffent plus rapidement que toute autre saison. Les températures froides ne sont pas seulement nécessaires pour stimuler la sève. Des périodes de froid prolongées permettent aux érables à sucre de se préparer correctement à la croissance printanière, et des recherches ont montré que le réchauffement des hivers peut réduire le rendement en sirop d’érable et entraîner une baisse de la teneur en sucre du sirop d’érable[5].

Des températures hivernales plus chaudes pourraient également déplacer vers le nord l’aire géographique des conditions climatiques idéales pour la production de sirop d’érable[6]. Si des régions comme le nord du Québec et le Labrador pourraient devenir plus propices à la croissance de l’érable à l’avenir, les provinces maritimes, l’est de l’Ontario et la rive sud du fleuve Saint-Laurent pourraient connaître des conditions de croissance moins favorables[7].

Encadré 1 : Les conditions météorologiques extrêmes sont un autre risque climatique auquel les producteurs de sirop d’érable doivent faire face

En 2019, dans la région de la Beauce, au Québec, entre 15 000 et 20 000 érables ont été déracinés par une tornade. Près de 5 000 de ces érables appartenaient à une même famille. « Il faudra deux à trois générations avant que tout redevienne comme avant », a déclaré M. Fleury, l’un des producteurs touchés.

Lire l’article complet ici (en anglais) : Quebec maple producers devastated after tornado destroys over 15,000 trees | CBC News

Comment les données et les outils climatiques peuvent soutenir l’avenir de l’érable

 

Les sections suivantes présentent quelques-uns des nombreux ensembles de données et outils disponibles sur Donneesclimatiques.ca et fournissent des exemples d’utilisation de ces produits pour comprendre les impacts de la météo et du climat sur la production de sirop d’érable au Canada.

Produits de prévision saisonnière – À venir sur Donneesclimatiques.ca

Les prévisions saisonnières peuvent être utilisées pour comprendre comment la saison des sucres pourrait être affectée d’une année à l’autre. Par exemple, si l’on examine les prévisions saisonnières d’Environnement et Changement climatique Canada pour ce printemps, on constate que pour la période de mars à mai 2025, on s’attend à ce que les températures moyennes quotidiennes soient plus chaudes que la moyenne dans les principales provinces productrices de sirop d’érable (figure 1). Le Québec, l’Ontario, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse ont une probabilité de 33 % à 70 % de connaître des températures au-dessus de la normale pour les mois de mars, avril et mai par rapport à la normale climatique de 1991-2020. Cette prévision suggère que la saison des sucres est susceptible de commencer plus tôt et d’être plus courte dans ces régions.

 

Figure 1 : Prévisions saisonnières d’Environnement et Changement climatique Canada pour ce printemps (mars, avril, mai 2025). La carte illustre la probabilité que les régions du Canada connaissent des températures inférieures (bleu), près de la normale (violet-rose) et au-dessus de la normale (jaune à rouge) par rapport à la moyenne hivernale de 1991-2020.

Projections climatiques futures : indices calculables pour la production de sirop d’érable

La page de la carte interactive, l’outil d’analyse et l’application d’analogues spatiaux de Donneesclimatiques.ca peuvent être utilisés pour examiner les changements prévus à long terme des principaux indicateurs climatiques liés à la production de sirop d’érable. Nous fournissons ici quelques exemples de ces données en action.

Date du dernier gel printanier

Comme indiqué précédemment, pour que le flux de sève se produise, les températures diurnes doivent dépasser 0 °C et les températures nocturnes doivent descendre en dessous de 0 °C. Ici, nous utilisons Donneesclimatiques.ca pour calculer le jour du dernier gel printanier, c’est-à-dire la date du printemps après laquelle aucune température minimale quotidienne ne devrait être inférieure à 0 °C. Ce calcul a été effectué dans la région de Chaudière-Appalaches, dans le sud du Québec, l’une des nombreuses régions du Québec connues pour sa production de sirop.

 

 

Figure 2 : Date prévue du dernier gel printanier dans un scénario d’émissions modérées (ligne verte, SSP2-4.5) et dans un scénario d’émissions élevées (rouge, SSP5-8.5) de 1950 à 2100 (la zone grise délimite la période historique modélisée).

 

La figure 2 montre que dans un scénario de niveaux d’émissions élevés (en rouge), la date moyenne du dernier gel printanier dans la région de Chaudière-Appalaches, dans le sud du Québec, devrait se produire dès le 7 avril d’ici la fin du siècle, soit plus d’un mois plus tôt par rapport à la situation de départ historique. Des gelées printanières plus précoces pourraient signifier que la saison des sucres pourrait commencer et se terminer plus tôt.

Comprendre l’évolution des températures hivernales

Le tableau suivant montre les températures hivernales moyennes (définies ici comme décembre, janvier, février) dans la région de Chaudière-Appalaches pendant la période historique (1971-2000) et pour deux projections de scénarios d’émissions différents d’ici la fin de ce siècle.

 

 Historique (1971-2000)Futur (2071-2100) selon un scénario d’émissions modérées (SSP2-4.5)*Futur (2071-2100) selon le scénario d’émissions les plus élevées sur Donneesclimatiques.ca (SSP5-8.5) (SSP5-8.5)
Températures hivernales (DJF) (°C)-10.7 °C-5.6 °C-3.0 °C
 
*Médiane de 26 modèles climatiques globaux CMIP6 présentés ici. Visitez la page de la carte interactive pour plus de périodes, de scénarios et de centiles.

 

Le tableau ci-dessus montre que la région de Chaudière-Appalaches, au Québec, pourrait connaître une augmentation des températures hivernales moyennes de 5,1 °C à 7,7 °C d’ici la fin du siècle.

Illustrer l’ampleur des changements climatiques auxquels on s’attend à l’aide d’analogues spatiaux

L’application des analogues spatiaux de Donneesclimatiques.ca est un outil puissant pour illustrer l’ampleur des changements climatiques dans des villes spécifiques. Dans l’exemple ci-dessous, nous avons sélectionné la ville de Québec comme lieu cible et utilisé l’application des analogues spatiaux pour identifier les villes d’Amérique du Nord présentant des caractéristiques climatiques similaires à celles projetées pour Québec, en nous basant sur les trois variables suivantes : la date du dernier gel printanier, les degrés-jours (base 10 °C) et la température annuelle moyenne. Selon l’application, Madison, dans le Wisconsin, est la ville qui correspond le mieux au climat futur prévu pour Québec, avec une adéquation « excellente ».

 

 

Stratégies d’adaptation pour la production de sirop d’érable

 

Il existe plusieurs stratégies d’adaptation qui peuvent soutenir la production de sirop d’érable dans un climat en changement. La « carte des actions en adaptation » sur le site Web Le Canada dans un climat en changement présente un exemple sur les stratégies d’adaptation qui peuvent être adoptées par les producteurs d’érable au Québec, notamment l’utilisation d’outils de prévision météorologique, l’entaillage des arbres plus tôt (par exemple en janvier) et l’amélioration de la biodiversité des érables pour renforcer leur résistance à la sécheresse et aux parasites[8]. Les stratégies d’adaptation pour aider l’industrie du sirop d’érable dans un climat en changement peuvent inclure:

  • Sélection génétique, sélection des arbres et migration assistée : Des recherches sont en cours pour identifier les variétés d’érables plus résistantes aux conditions climatiques en changement, y compris celles qui peuvent maintenir la production de sève pendant les hivers plus chauds. Des études ont suggéré que la sélection génétique pourrait aider à développer des arbres mieux adaptés aux nouvelles conditions environnementales[9]. D’autres chercheurs recommandent d’aider à la migration des érables vers le nord, en plantant des érables diversifiés à la limite nord de la zone où les conditions favorables aux érables existent déjà[7].
  • Amélioration des méthodes de collecte de la sève et mise en œuvre plus précoce : Les progrès réalisés dans les technologies et les techniques de production de l’érable peuvent contribuer à maximiser les rendements même dans des conditions météorologiques défavorables[6] et ont déjà permis d’augmenter les rendements malgré le réchauffement climatique[8]. Ces technologies permettent aux producteurs d’extraire plus de sève par arbre et d’étendre les fenêtres de production[10].
  • Diversification de la production : Certains producteurs explorent d’autres espèces d’érables (par exemple l’érable argenté) ou d’autres espèces d’arbres, comme le bouleau ou le noyer, qui peuvent également produire du sirop et être mieux adaptées aux conditions climatiques futures. La production de sirop de bouleau, par exemple, a attiré l’attention en tant qu’alternative dans les régions où la viabilité de l’érable à sucre est en déclin[6].
  • Gestion durable des forêts : Le maintien de la santé des érablières grâce à des pratiques forestières durables, notamment le chaulage, l’éclaircissage, la lutte contre les parasites et la conservation des sols, peut améliorer la résistance aux parasites, aux maladies et aux événements météorologiques extrêmes associés aux changements climatiques[9]. Des études suggèrent que ces interventions peuvent améliorer la santé des arbres et la stabilité de la production de sève[4].

 

Perspectives d’avenir

 

La production de sirop d’érable au Canada est vulnérable aux changements climatiques. Bien que les changements climatiques posent des défis aux pratiques traditionnelles de production du sirop d’érable, des efforts d’adaptation proactifs peuvent contribuer à préserver cette industrie emblématique. La compréhension des conditions climatiques futures grâce à des outils tels que Donneesclimatiques.ca permet aux producteurs, aux décideurs politiques et aux chercheurs de prendre des décisions éclairées pour soutenir la durabilité à long terme de la production de sirop d’érable.

Pour explorer comment les changements climatiques peuvent affecter la production de sirop d’érable dans votre région et pour appuyer les décisions éclairées par le climat, nous vous encourageons à visiter Donneesclimatiques.ca pour plus d’informations, de ressources et d’études de cas.

Références

 

[1] Agriculture et Agroalimentaire Canada. (2025). Aperçu statistique de l’industrie acéricole canadienne 2023.

[2]  Zhang, X., Flato, G., Kirchmeier-Young, M., Vincent, L., Wan, H., Wang, X., Rong, R., Fyfe, J., Li, G., Kharin, V.V. (2019). Les changements de température et de précipitations au Canada; chapitre 4 dans Bush, E. et Lemmen, D.S. (éd.) Rapport sur le climat changeant du Canada, gouvernement du Canada, Ottawa, Ontario, pp. 112-193.

[3]  Environnement et Changement climatique Canada. (2024). Bulletin des tendances et des variations climatiques – Hiver 2023-2024. ISSN : 2367-9794.

[4] Lada, R., Nelson,K., Thiagarajan, A. (2014). Climate Change Impacts on Maple Syrup Yield in Nova Scotia. Maple Research Program.

[5] Houle, D., Paquette, A., Côté, B., Logan, T., Power, H., Charron, I., & Duchesne, L. (2015). Impacts of climate change on the timing of the production season of maple syrup in Eastern Canada. PLoS One, 10(12), e0144844.

[6] Environmental Protection Agency (EPA). (2025). Climate Change Connections: Vermont (Maple Syrup).

[7] Pelletier, D. (2023). Notre sirop d’érable en péril. Radio Canada. Notre sirop d’érable en péril.

[8] Legault, S., Houle, D., Plouffe, A., Ameztegui, A., Kuehn, D., Chase, L., Blondlot, A. and Perkins, T.D. (2019). Perceptions of U.S. and Canadian maple syrup producers toward climate change, its impacts, and potential adaptation measures. PLoS ONE, 14(4), e0215511. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0215511

[9] Ressources naturelles Canada. (2025). L’acériculture et les changements climatiques : l’avenir a-t-il un goût aussi sucré?

[10] Duchesne, L. et al. (2009). Modelling the effect of climate on maple syrup production in Québec, Canada. Forest Ecology and Management.