Partout au Canada, les autorités chargées des transports sont confrontées à l’évolution de la fréquence et de l’intensité des précipitations. Des autoroutes emportées par les crues en Colombie-Britannique aux voies ferrées inondées dans une banlieue de Toronto, les précipitations extrêmes ont des répercussions sur le secteur des transports partout au Canada.3,8 Les précipitations extrêmes entraînent une myriade d’autres risques dans le secteur des transports : collisions de véhicules, délais de construction et confort réduit des navetteurs, par exemple.5,9,10 À mesure que les niveaux de précipitations totales augmentent, ou à mesure que la fréquence et l’intensité des précipitations extrêmes augmentent, les impacts climatiques sur les infrastructures de transport augmenteront potentiellement.
Les autorités chargées des transports sont habituées à concevoir leurs infrastructures et planifier leurs opérations en tenant compte des conditions météorologiques et climatiques actuelles ; mais un climat qui change rapidement représente un nouveau défi. En fait, comme de nombreuses administrations routières au Canada, le ministère des Transports de l’Ontario (MTO) s’était concentré sur les données climatiques observées pour convenir de la taille des ponceaux en fonction des courbes historiques d’intensité-durée-fréquence (IDF) des précipitations.3,11 Cependant, en réponse aux modifications anticipées des précipitations dues aux changements climatiques, de nouvelles initiatives ont vu le jour afin de développer des courbes de projections IDF. Le MTO sélectionne maintenant la taille des ponceaux en fonction des projections de précipitations pour permettre de répondre adéquatement aux conséquences des précipitations extrêmes.11 Le même genre de réflexion et de travaux a été fait au Québec avec le Ministère des Transports, les universitaires et plusieurs collaborateurs.11
Dans un autre exemple, les ingénieurs canadiens avaient déjà commencé à remarquer que les infrastructures sont vulnérables aux dommages croissants causés par les précipitations extrêmes. Ingénieurs Canada s’est associé à Ressources naturelles Canada et plusieurs autres collaborateurs pour créer un protocole d’évaluation des risques pour les infrastructures publiques : CVIIP (voir notre étude de cas ici). Après quelques essais initiaux, le protocole CVIIP a été utilisé par le ministère des Transports et de l’Infrastructure de la Colombie-Britannique pour évaluer les risques engendrés par des précipitations extrêmes sur l’autoroute Coquihalla.8 Il en est ressorti, entre autres, que de fortes pluies et de fortes chutes de neige engendraient déjà des conditions difficiles, voire dangereuses sur l’autoroute Coquihalla (située dans une région côtière montagneuse de la Colombie-Britannique).8
Dans certains cas, les décideurs ont besoin d’information sur les projections de précipitations pour des situations spécifiques. Donneesclimatiques.ca offre actuellement une gamme d’ensembles de données sur les précipitations, y compris : les précipitations totales, les précipitations totales maximales sur un jour et les jours de pluie avec plus de 1, 10 ou 20 mm de précipitations.
De plus, certains utilisateurs peuvent être intéressés par la fréquence des jours pour lesquels il y a des précipitations plus extrêmes (par exemple, le nombre de jours avec des précipitations maximales supérieures à 27 mm). Ces extractions de données personnalisées pour les précipitations projetées peuvent être définies et téléchargées par les utilisateurs sur la page Analyser.