Avant d’explorer l’arbre de décision de l’échelle de couleur, il convient de revenir sur une théorie des couleurs introduite pour la première fois dans l’article de février 2023 de Donneesclimatiques.ca sur la « perception des couleurs ». À l’époque, Donneesclimatiques.ca s’appuyait fortement sur l’utilisation de l’échelle de couleur « arc-en-ciel » pour la plupart de ses cartes basées sur la température. L’arc-en-ciel, avec son spectre vibrant allant du rouge au bleu, est depuis longtemps un élément essentiel de la visualisation des données en raison de son attrait esthétique. Cependant, cette approche cache plusieurs pièges qui peuvent obscurcir ou déformer les données qu’elle vise à représenter.
Un problème notable, qui a été démontré dans l’article précédent en convertissant les cartes en niveaux de gris (Fig. 2), est la luminance variable à travers le spectre, qui peut créer des impressions trompeuses sur les gradations des données. Par exemple, la transition du jaune au vert implique un saut dans la luminosité perçue, suggérant un changement plus abrupt dans les données sous-jacentes qu’il ne l’est en réalité.
Comment le GIEC colore ses cartes
Le guide de conception du GIEC est un outil essentiel pour traduire des données climatiques complexes en visualisations claires et accessibles. Élaboré pour le sixième cycle d’évaluation, il intègre les conseils de spécialistes des sciences cognitives et de concepteurs pour garantir que les visuels sont à la fois attrayants et scientifiquement exacts. Ce guide met à jour les versions précédentes en tenant compte des nouvelles recherches, dans un souci de cohérence entre les chapitres et de communication claire des messages clés. Il souligne la volonté du GIEC de rendre la science des changements climatiques compréhensible et exploitable par le plus grand nombre.2